Délestage, surfacturation, mauvaises installations  trop souvent sources des  sinistres, etc.  ENEO essaye sans convaincre de se justifier et pourtant, il est clair au vue de son mode de fonctionnement qu’elle n’est autre qu’une entreprise aux relents esclavagistes ayant«  déjà empoché ses bonus et, maintenant, qui  fait payer ses pertes par ses consommateurs ».  Si néanmoins, il y a lieu de dénoncer l’inertie de l’appareil de l’État face aux manquements de cette entreprise tant dans la distribution de l’énergie, la gestion de sa clientèle, l’entretien du réseau que de la gestion des droits du personnel impliqué dans ses prestations, fort est d’observer  son ciel est entrain de s’assombrir au moment où, une grande insurrection des agents désabusés  y est en gestation.

ENEO, un acronyme qui vient d’ « ENERGY OF CAMEROON », naît des cendres d’AES-Sonel le 12 Septembre 2014. « ENEO est une société d’économie mixte au capital détenu à  56%  par le groupe Actis et  à 44% par l’Etat du Cameroun.  Elle a pour missions essentielles, celles de produire,  distribuer et  commercialiser   l’énergie électrique au Cameroun. » Elle est liée par un contrat de concession avec l’État du Cameroun. Cependant, l’exécution de toutes ces activités nécessite un partenariat avec des sous-traitants. C’est dans ce sillage qu’ENEO à l’échelle nationale regroupe autour d’elle 14 Entreprises sous-traitantes, dont quelques-unes des huit qui opèrent dans les trois régions du grand nord font figure d’agence d’asservissement, de tortures et d’oppression de leur personnel réduit à sa plus petite expression.

ENEO et ses sous-traitants du grand nord

« Le Cameroun est-il gouverné ? », nous demandait à Garoua,  très affaibli, l’un de nombreux agents « virés » de l’une de ces entreprises sous-traitantes d’Enéo. « Ici c’est l’enfer », nous rappelait  larmoyant un autre à Maroua. De quoi est-il réellement question ? Nos enquêtes révèlent que les sous-traitants d’Enéo sont comparables à une vallée de larmes qui tient lieu d’exploitation massive et inhumaine des travailleurs, maltraités, mal payés, etc. et contraints à végéter faute d’un éventuel et non souhaité suicide.  Mais qui sont-elles ?

Entreprises sous-traitantes d’Enéo et principales missions dans la région de l’Extrême-nord

Entreprises sous-traitantes d’Enéo :   néo-esclavagistes ?

La rétrogradation du personnel,  le Licenciement abusif, la non délivrance des bulletins de paie, non respect des clauses contractuelles, non exécution des décisions de justice, etc. sont autant de manquements et dérives enregistrés dans la gestion des ressources humaines de ces Entreprises que l’on ne saurait taire sous quelque prétexte que ce soit. L’apparent « laissez torturer », « laissez exploiter », « laissez faire », etc. du gouvernement devrait être dénoncé et les droits de ces travailleurs promus. Ci-dessous le tableau non exhaustif du vécu de ces de ces travailleurs :

Problèmes à résoudre à tout prix

Que  reste-t-il d’Enéo ?

Du 12 septembre 2014, date de création d’Enéo à nos jours, cela fait 07 ans 10 mois que cette Entreprise tarde à relever les défis qu’elle s’est fièrement  et pompeusement  fixée. On se souvient des 13 ans (2001 – 2014) du cuisant échec de son prédécesseur AES-Sonel et des 37 ans (1974 – 2001)  du stérile dirigisme étatique de la Sonel, leur  ascendant pour se demander ce qui ne va pas. Comment admettre qu’en si peu de temps, cette entreprise affiche autant des signes moribonds qui déjà font planer des doutes sur ses lendemains ? Devrait-on croire à cette Entreprise qui à chaque instant, comme une barque sans pilote, se rapproche violemment et inexorablement vers les récifs ? « Le management, ce n’est pas un art, disait  Noel Goutard, c’est une discipline ». En d’autres termes, la faillite  d’AES-Sonel et de la Sonel devrait, loin de l’amateurisme ambiant,  nous interpeller à plus de professionnalisme dans la gestion. Ce sera le seul moyen de gérer le problème que Simon LAPNET, le Président national de l’ASEELEC (Association des entreprises d’électricité et d’eau du Cameroun), a évoqué dans sa correspondance au Directeur général d’Eneo Cameron S.A. Entre-autres points relevés, relevons-nous  :

  • « réclamation de nos arriérés de 2015 à 2020 pour une valeur estimée à plus de 5 milliards de FCFA,
  • « diminution des prix des prestations,
  • « non-respect des engagements pris suite à l’arbitrage fait par l’administration en date du 24 septembre 2020,
  • « suspension fantaisiste et mauvais traitement des sous-traitants, et
  • « mise en place par Eneo Cameroon S.A, des stratégies propres à asphyxier les petites et moyennes entreprises camerounaises. »

         Avant de conclure  «Nous avons l’honneur de porter à votre haute connaissance, la mise en application dès le vendredi 27 mai 2022, d’un arrêt de travail sur l’ensemble des réseaux de distribution électrique du territoire national. Notre action fait suite à un ensemble de difficultés auxquelles nous et nos employés faisons face en ce moment ».

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