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Il  s’appelle  Vaza Matsama, 82 ans, né vers 1940 en détention au sein du bagne de Mora depuis le lundi 1er Aout 2022, après avoir été arrêté par le Commandant de la Brigade T. de Mora, Samedi 30 juillet dernier.

« (….)  Je préfère m’en aller (…) Ne vous gênez plus à m’approvisionner (….) Je suis à bout avec cette justice des forts…Je suis malade et épuisé. (….) Préparez mes obsèques (…) », a-t-il déclaré tel un testament, à ses enfants arrivés tôt ce matin lui offrir le repas.

LES FAITS

Le 14 décembre 2020, nous informions le Ministre d’Etat, Minjustice de ce qui suit : « Autour de l’an 1980, trois hommes VAZA MATSAMA d’une part et WASSA MAYA et GLAVDA MAYA d’autre part, fils du village GODIGONG, arrondissement de Mora, scellent un deal qui peine à être décrypté après bientôt quarante ans. En marge de tout commentaire et interprétations immatures et passionnelles des uns et des autres, les archives du TPI de Mora  nous renseignent que :

  1. Les Débats des 12 janvier, 18 avril et 06 septembre 1981, font comprendre de manière aussi simple que le sieur VAZA MATSAMA a acquis par ACTE SOUS SEING PRIVE des parties de champs auprès de ses adversaires WASSA MAYA et GLAVDA MAYA ;
  2. 19 Mai 1989, soit  huit ans plus tard, précisément, aidés par le Sous-préfet d’alors, WASSA MAYA et GLAVDA MAYA se sont violemment introduits dans les champs et y ont récolté le mil de l’occupant VAZA MATSAMA, non sans y semer le leur.
  3. 19 Septembre 1989, par jugement n° 478,WASSA MAYA et GLAVDA MAYA sont condamnés solidairement à payer à leur victime VAZA MATSAMA la somme de six cents mille francs pour dommage et intérêts, trouble de jouissance et escroquerie ;
  4. 21 Avril 1992, par Arrêt n° 311/Cor, La Cour d’appel confirme le jugement rendu en première instance.
  5. 1er Juin 1992, WASSA MAYA s’est pourvu en Cassation et attend outre-tombe le verdict de la Cour Suprême.
  6. 20 Juin 1989, Parallèlement à toutes ces gymnastiques judiciaires, WASSA MAYA dans une ruse inégalée qui étale sa mauvaise foi, réussit à obtenir « à la régulière » (selon les termes de Me Ngassa, l’huissier de regrettée mémoire) et sur la parcelle querellée, un Procès-verbal de bornage produit par les services compétents.
  7. 06 Juin 1996, dans un jeu de mots susceptible de distraire les parties, Me NGASSA huissier de Justice saisi par WASSA MAYA et GLAVDA MAYA sème les doutes dans les esprits en relevant dans son ASSIGNATION EN REFERE EN ARRET DE TRAVAUX. que le problème qui oppose les deux parties est celui d’escroquerie dont VAZA MATSAMA est victime (et dont il n’a jamais reçu réparation) et non celui de la propriété qui reviendrait à WASSA MAYA et GLAVDA MAYA ( dont la légitimité souffre d’un déficit d’arguments comme nous allons le démontrer dans les lignes qui suivent).

La crise perdure, WASSA MAYA et GLAVDA MAYA ne sont plus de ce monde. L’arbitrage du sous-préfet de Mora est sollicité pour enfin taire les tensions vieilles de bientôt 40 ans. VAZA MATSAMA fait face aux ayants droit de ses adversaires d’hier. Les passions se déchaînent et la faiblesse de l’autorité de l’Etat s’affiche et fait penser que VAZA MATSAMA serait loin de convaincre. Le PROCES-VERBAL mensonger RELATIF A LA SEANCE DE REGLEMENT DE LITIGE FONCIER OPPOSANT MAYA PHILIPPE à VAZA MATSAMA du 09 janvier 2019 en dit long.

  • 1er Février 2021, le Ministre d’Etat, Minjustice réagit. Nous retenons de cette correspondance un fait très important. Le Procureur Général près de la Cour d’Appel de l’Extrême-Nord est « saisi pour actions appropriées.»,
  • Juin 2021 : Le  patriarche Vaza Matsama s’oppose aux Cadastres qui tentent d’immatriculer le terrain litigieux et à l’insu du Chef de Canton. Sur place, une résolution est prise. « Il faut se rendre à la Sous-préfecture régler le désaccord. ». Tous s’y déploient, mais en vain. Il n’y a jamais eu d’assises. Le Sous-préfet va de renvoi en renvoi et plus tard cette famille constate que des bornes ont été plantées à l’insu des contestataires. Le patriarche les détruit.
  • 03 Juillet 2021 : Le PV d’enquêtes préliminaires N° 189 de la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Mora, a requis la culpabilité du patriarche Vaza Matsama, sans l’avoir entendu. Il sollicite les services d’un Avocat (le nom de l’Avocat et preuves sont  déjà transmis à qui de droit ). Mais à l’arrivée, rien n’a été fait. L’Avocat  n’a jamais plaidé pour le patriarche et encore moins, lui en a fait part de sa condamnation et du mandat d’arrêt décerné contre lui.
  • 23 Septembre 2021, par jugement  N° 239/Cor rendu par le TPI de Mora, le patriarche VAZA MATSAMA est condamné à trois mois d’emprisonnement ferme et 30.000F d’amende. Motif : destruction des bornes et  refus de se présenter aux audiences.
  • 08 juillet 2022 : Le patriarche malade et n’ayant plus eu des nouvelles de son Avocat, se présente aux greffes afin de savoir mieux du niveau de son affaire. C’est alors qu’il est surpris d’apprendre sa condamnation assortie du mandat d’arrêt décerné contre lui depuis  10 mois.
  • 30 juillet 2022 (Samedi) : Malade, porteur d’une plaie au pouce de la main droite  et très affaibli, il est « cueilli » à domicile, tel un trophée par le Commandant de la Brigade T. de Gendarmerie de Mora, sous l’œil vigilant d’un Super Chef de quartier omniprésent dans tous les dossiers à sensation.
  • 02 Août 2022 : Le patriarche entame une grève de la faim et transmet son testament à ses enfants.

Un appareil judiciaire au service des forts ????

Nous sommes surpris de constater que seuls des faibles, les citoyens issus des minorités ethniques ou mieux des classes misérables, payent le prix du pseudo-slogan « La loi, c’est la loi ». Et pour causes ?

  • 21 juillet 2017, nous dénoncions le Commandant de la BTG de Mora pour tortures sévères infligées au jeuneAbdoul-Aziz Abdoulaye, présumé avoir volé une moto. Du 28 juin au 02 Juillet 2017, Abdoul-Aziz Abdoulaye est régulièrement battu à la machette et dans les cellules de la même BTG. Il a eu la vie sauve grâce à la diligence du Médecin Moussa, directeur d’une clinique de la place qui l’accueille mourant. Le  14 novembre de la même année, contre toute attente, le tribunal de Mora qui juge cette affaire, affiche  une kyrielle de contradictions. Le volet tortures et traitements dégradants n’est pas évoqué. ABDOUL-AZIZ ABDOULAYE  écope de 05 ans de Prison assortis d’une amende de cent mille francs. Notre dénonciation est restée sans effets.
  • 06 Octobre 2019, autour de 09h22, un Adjudant-Chef de Gendarmerie en treillis et armé de son PA, en service à la Brigade T. de  Gendarmerie de Mora, tente en plein Culte d’enlever le Pasteur Taoré. Celui-ci est accusé d’avoir facilité la transhumance religieuse de Mlle  Asta, (lycéenne de 20 ans), musulmane de naissance à une obédience chrétienne. La concerné est arrêtée et conduite en cellule. L’affaire est classée nonobstant notre dénonciation auprès du Parquet d’Instance.
  • 15 Septembre 2020, en faveur  de M.  LITINÉ GOUADAVA  OUSSALAKA, octogénaire, nous dénoncions ses 03 nuits et 04 jours de garde-à-vue au sein du PC Avancé du 42è BIM de Mora à la Mission Catholique de Makoulahé. Expérience difficile pour un homme de cet âge (présumé avoir exploité le champ du Chef du Village.) qui devant nous témoignait en ces termes : « Après mon arrivée et sans m’entendre, ils m’ont conduit dans une salle et m’ont infligé 15 coups de machette aux fesses. Durant tout mon séjour, couché sur un sol nu, à la merci du froid et des moustiques, je recevais 15 Coups de machette chaque matin et chaque soir… », sous-entendu que cette machette était préalablement chauffée au feu de bois. L’Adjudant de l’infanterie commandant dudit poste avancé est resté imperturbable après ce triste record. Le parquet d’Instance saisi a opté pour le silence.
  • 16 Mars 2020, l’Association sœur  Humanistes Sans Frontières dénonçait  M. Waziri Damzam, protégé de Sa Majesté ZOULGO KOLA, Chef de 2è degré de BALDAMA. (Arrondissement de Mora), Il est Coupable de  Coups et blessures sur Moïse MOKOGO, Président de l’APE, menaces sous conditions à l’endroit de Jean TABZAWAÏ, Instituteur de l’Enseignement Général et Directeur de l’Ecole Publique de Makoulbé, destruction du matériel de l’Ecole qui a eu pour effets d’imposer une année blanche (2018-2019) à 240 élèves. Arrêté dans un premier temps, il est libéré grâce à l’alchimie dont seuls les initiés de la police judiciaire maîtrisent mieux. Après réaction du Minjustice, un procès inique a lieu et le mis en cause condamné par défaut  à quelques mois de prison fermes et sans mandat d’arrêt.
  • 10 Février 2020 :M. Waziri Danzam, Maître des parents à l’Ecole Publique de Makoulbé, Canton de Baldama, arrondissement de Mora est en désaccord avec  M. Moïse Mokogo, Président de l’APEE de ladite Ecole. Ce dernier sera violemment pris à partie. Son œil droit est atteint. Une plainte contre M. Waziri Danzam est déposée le jour suivant à la Brigade de Gendarmerie de Mora. Le concerné est retenu pour besoin d’enquêtes. M. Zolgo Kolla, Chef de Canton de Baldama soustrait son filleul  (M. Waziri Danzam) des mailles de la gendarmerie et le ramène au village sous le regard éberlué de ses victimes. Le Parquet fend dans une logique de réconciliation sans le consentement de la victime. Nous réagissons. Un folklore de procès est organisé. M. Waziri Danzam en fuite est condamné à trois mois par défaut, sans aucun mandat d’arrêt décerné contre lui. En marge de ce déni de justice, nous rappelions à la même occasion, le sort des 240 élèves de cette Ecole, victimes collatérales de cette crise. Ils sont contraints à une année blanche (2019-2020) sans la moindre compassion des décideurs locaux informés.  
  • 10 Mars 2021, N.A  lycéen de 15 ans  est  arrêté et placé en garde à vue dans les cellules de la BTG de Mora. Problème ? Il est accusé d’avoir violé 48h plus tôt  Mlle  B.A.V.L, 14 ans, sa Camarade de Lycée. Cette garde à vue est marquée par de nombreuses irrégularités dument dénoncées et restées sans issues : (1) le père de la fille est gendarme (2) Antoine est physiquement violenté par le père de la fille et en présence de sa maman (Antoine), (3) Le  premier PV d’audition est cousu de contrevérités consciemment introduites par l’enquêteur avec pour but inavoué  celui de  « crucifier  » le jeune homme. Notre vigilance conduit à sauver les meubles, (4)  N.A  est libéré le 18 Mars et porte encore des séquelles de cette garde à vue barbare. Le procès abouti à sa libération sans que le Tribunal ne daigne relever les manquements tout au long de la procédure.
  • Juin 2022 : Le tristement célèbre pédophile-quinquagénaire BABA NESSA, reconnu coupable d’avoir violé et engrossé une mineure porteuse d’un handicap, une énième victime,  est libéré sans procès après deux mois de détention provisoire. .

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