
Saint d’apparence, n’est forcément pas sain…..
La journée du 06 novembre 2003 est assez morne pour L’Adjudant-chef ABBO Etienne, commandant (décennie 2010) de la Brigade T. de Gendarmerie d’Eséka. Son cadet Adjia Albert Raphaël, Chef Service d’hygiène à Ngaoundéré vient de mourir des suites de maladie. Il laisse une veuve et neuf enfants, dont six légitimes. Après les lamentations à Wack, Arrondissement de Mbé, Département de la Vina, Région de l’Adamaoua, il faudrait bien s’engager dans la procédure d’obtention de la pension veuve. Cela demande des moyens et un appui. L’unique pandore de la famille connaît les enjeux et prépare un coup. Dans un premier temps, il emmène sous son toit, une bonne poignée de ses neveux (orphelins du défunt) sur place à Eséka. Tout observateur y voit un geste qui participe de l’encadrement de ses neveux désormais privés de leur géniteur. Sans être la bienheureuse Sainte Solange, il a quand même l’air d’un ange gardien sur notre sol. Les masques tombent et le félin sort ses griffes : Il produit un faux PV de Conseil de famille signé du Sous-Préfet, lequel n’a jamais eu lieu à Eséka. Il s’auto-déclare Administrateur des biens (nonobstant le fait que l’aîné de ses neveux à ce moment-là et sous son toit totalisait 25 printemps), fait légaliser de faux documents au Commissariat de Sécurité de la Place et couronne la bêtise par un Jugement d’hérédité rendu par le Tribunal de 1er degré d’Eséka. Toutes choses qui lui valent le sésame dont il se serait servi pour percevoir la pension veuve. Patrice ADJIA l’aîné de toute la fratrie et sa maman nous apportent ci-dessous leur éclairage autour de cette affaire.
ENTRETIENS

Comment saviez-vous que votre oncle, l’Adjudant-Chef avait introduit à votre insu, une demande de pension veuve ?
Assez d’indices le prouvent. A ce sujet, il est resté évasif
Indices ? Comment lesquels ?
Mon père est mort le 06 avril 2003 ici à Ngoundéré (Cf. Annexe 1 : Acte de décès authentique), mais l’oncle a produit un faux acte de décès qui fait penser que son petit-frère est décédé plutôt à Eséka un an et huit mois plus tard, c’est-à-dire le 30 juillet 2005 ( Cf. Annexe 2). Pour saler le plat, il déclare ma mère morte en 2007 et introduit dans la foulée, un acte de décès dressé par le Chef de notre Canton et sur la déclaration du Médecin-Chef de l’hôpital norvégien de Ngaoundéré ( Cf. Annexe 3)
De quel Canton êtes-vous originaire et en avez-vous parlé au Chef ?
Nous sommes du Canton de Wack, dans le Mbé, Région de l’Adamaoua. Nous avons choisi le silence en attendant que la justice s’implique.
Jugement d’hérédité rendu par un Tribunal coutumier à Eséka plutôt qu’à Ngaoundére ?
Effectivement c’est ce qui s’est passé.

Madame Adjia Frida, déclarée morte il y a 14 ans, comment allez-vous aujourd’hui ?
(Souriante) Fils, je vais très bien. Je n’ai jamais été gravement malade.
Qu’attendez-vous de nous ?
Mon feu époux est un fonctionnaire qui totalisait à sa mort 22 ans pleins de Service. Cela fait 18 ans qu’il nous a laissés dans la disette. A notre surprise, nous avons appris que son propre frère aîné percevait la pension qui nous revient. Au moment de le bousculer et obtenir réparation, lui-même est décédé. Cela complique tout, et nous ne savons plus par où commencer. Quelques-uns de nos essais ont échoué. Et de vous, nous souhaitons bien savoir ce qu’il y a lieu de faire. Comment reprendre les dossiers ? Quelles portes frapper ?
Qui est décédé au moment où vous croyiez obtenir réparation ?
Mon beau-frère en personne. Le gendarme Abbo Etienne est mort en 2009.
Votre époux fut fonctionnaire de quel ministère ?
De la santé publique ( Cf. Annexe 4 )
OBSERVATION
Nous retenons de ce qui précède qu’une crise sévit au sein d’une famille à Wack, dans l’Arrondissement de Mbé, département de la Vina, Région de l’adamaoua. Un Adjudant-Chef de gendarmerie, aujourd’hui décédé, domicilié à Eseka (département du Nyong-et-kellé, région du Centre) au moment des faits, aurait produit suite au décès de son petit-frère à Ngaoundéré, de faux documents visant à détourner la pension-veuve de sa belle sœur. Du coup nous pensons que la mort de ce gendarme présumé faussaire ne devrait aucunement éteindre toutes actions pénales contre ses présumés complices encore vie.
- M. Johna Biyong Emmanuel, 2è Adjoint au Maire d’Eséka, signataire de l’acte de décès N° 091/2005 du 30 juillet 2005 à Eséka Attestant du décès d’ Adjia Albert Raphaël (à Eséka en 2005 au lieu de Ngaoundéré en 2003) devrait s’expliquer sur la nature fausse et mensongère dudit document. Le contraire ayant été prouvé.
- Aladji Bah Moussa, présumé signataire de l’Acte de décès de la veuve, par Acte de décès N° 107/07 du 03 Août 2007 du Centre d’État Civil de Ngaoundéré-Ville devrait nous en dire mieux au sujet de cette dame que nous avons rencontrée en très bonne santé.
- Le Médecin-Chef de l’Hôpital Norvégien de Ngaoundéré, déclarant du décès de la veuve devrait lui aussi nous en dire mieux.
- Le Sous-préfet d’Eséka ayant validé et légalisé le Faux PV du Conseil de Famille qui fit de l’Adjudant-Chef Abbo Etienne, l’ Administrateur des Biens de son défunt cadet, nonobstant le fait que le fils dudit défunt présent fut assez majeur (25 ans) et en bonne santé pour assumer librement cette fonction.
TRIBUNAL D’ESEKA, COMPLICE DU PARJURE ?
- Le Tribunal de Premier Instance d’Eséka qui reçoit et valide l’imposture devrait s’expliquer sur les motivations de l’appréciation qu’il fit des documents visiblement faux introduits dans le dossier : Illustrations
- L’Acte de décès de la veuve , renseigne que, la fausse mort de la veuve eut lieu le « le vingt un sept deux mil sept » ;
- L’Acte est dressé le « trois août deux mille sept » :
- Aucune référence n’est faite au sujet de la Déclaration du Medecin-Chef, encore moins son nom n’’est donné ;
- Le nom de « Alhadji Bah Moussa » se confond entre le nom du Centre d’ Etat Civil et celui du signataire du document.
- Le Canton de Wack a un Centre d’État Civil et l’on peine à comprendre que le nom du Chef de Canton de Wack soit cité au niveau du Centre d’État Civil de Ngaoundéré-Ville.
- Revenant au faux décès survenu à Eseka de feu ADJIA, pourquoi le TPI d’Eséka n’a pas daigné exiger le Certificat de Genre de mort de la veuve, mais aussi de feu ADJIA, puisqu’il serait décédé à Eséka ?
- Quelle réflexion le TPI d’Eséka a-t-il fait du silence surprenant des orphelins, présents à Eséka tout au long de cette odyssée judiciaire ?
- Pourquoi avoir cédé aux faux-documents si cela n’était pas volontaire, plutôt que d’avoir donné la parole aux orphelins déjà adultes plus avertis ?
- Quel est ce jugement d’hérédité qui est rendu en l’absence des cohéritiers qui tous disent n’avoir jamais entendu parler ?