Sur instructions de M. MAKOM MAKOME, sous-préfet de l’Arrondissement de Maga (,Département du Mayo-Danay, Région de l’Extrême-Nord), quatre (O4) membres de l’Observatoire des droits de l’Homme(ODH) sont placés en garde-à-vue depuis cet après-midi dans les cellules de la brigade territoriale de Gendarmerie de la place. Il s’agit de :
- Abba ali ASSAKAL
- AGAIDA Mamat Sali
- Bernard MARGAZA
- Boukar HIRIHIRI
La GENÈSE
Le 17 Juillet dernier, nous introduisions auprès du Chef de Terre de Maga, une demande d’Autorisation de manifestation Publique. Entre-autres axes de la correspondance, On peut lire en substance ceci : « En effet, prenant en compte les défis de l’heure face au chômage et au sous-emploi, nous avons pensé nécessaire d’organiser un Séminaire de formation les 05 et 06 Août 2017 dans l’enceinte de l’École Publique Centre Groupe I de Maga. Cette rencontre dont la participation est gratuite, aura lieu de 09h à 16h sur le thème central : « l’auto-emploi avec ou sans diplômes, sur la base des prédispositions naturelles »
Rendus plusieurs fois et sans suite à la sous-préfecture dans le souci de retirer le récépissé d’autorisation de ladite manifestation, nos collaborateurs sont finalement conviés à un entretien avec le maître de Céans ce matin, 02 Août 2017. Arrivés sur les lieux, ils seront entendus puis « virés » en cellules.
LES MOBILES
- LE SOUS-PRÉFET LES ACCUSE D’USURPATION DE TITRE : Selon lui, l’Observatoire des droits de l’Homme(ODH) est un Organe de Presse qui au lieu de produire les journaux, se livrent aux activités des associations des Droits de l’Homme.
- LE RÉCÉPISSÉ DE L’ODH, aux dires du sous-préfet est « vieux » et dépassé : Il s’explique en disant qu’il est signé depuis 11 ans (22 décembre 2006) par le Préfet BETI ASSOMO Joseph[1], « Un administratif Civil colonial ».
- Nos membres pourraient/ voudraient provoquer un soulèvement de masses…
NOTRE POSITION
- AU SUJET DE L’USURPATION DE TITRE : La qualité d’un Organe de Presse, ne se limite pas exclusivement à la production des tabloïds. Il plusieurs canaux de communication. Aussi, sommes-nous présents sur la toile et publions régulièrement et permanamment sur notre site : psydh.wordpress.com . Et demander à nos collaborateurs, s’il peut « voir un de nos journaux produits », fait penser que le Chef de Terre est à court d’idées. En outre, notre dénomination suffit à mesurer l’étendue de nos responsabilités lesquelles ne piétinent point celles des Associations des droits de l’homme. D’ailleurs, ne forment-elles pas avec la presse, la grande famille des Organisations de la Société Civile, « OSC » ?
- DU RÉCÉPISSÉ DE L’ODH : Ne pas remettre en question son authenticité, nous arrange. Prétendre qu’il est suranné puisque signé par un Administrateur civil d’une autre époque, nous surprend !
- DU PRÉTENDU SOULÈVEMENT DE MASSES : ne reflète en rien le contenu de notre missive. Cette interprétation est erronée puisque en déphasage avec nos objectifs définis dans la correspondance adressée au Chef de Terre et surtout contraire à la logique de nos activités. L’appareil de l’État avec lequel nous interagissons en permanence et à toute échelle confondue , connaît mieux que le Chef de Terre l’étendue de notre investissement pour la paix et le Développement de ce pays. Dire le contraire et expédier nos collaborateurs en cellules, mérite d’être dénoncé. En plus, il est important de souligner que ces quatre camarades sont connus par les autorités locales, comme étant représentants de l’ODH. D’où vient-il que le Chef de Terre, fut-il nouvellement muté à Maga, trouve des raisons inouïes de les humilier ?
ISSA MOHAMADOU
[1] Actuel Ministre de la Défense