
Les scolaires dans leur grande majorité issue du département du Mayo-Sava en particulier et de la Région de l’Extrême-Nord en général, sont perçus sous le prisme de nos enquêtes comme faisant partie d’une jeunesse incapable de relever de véritables défis à venir. Peu importe la ligne défensive des acteurs de ce secteur de l’enseignement, notre position reste claire et sans ambages. La qualité de l’enseignement est morose derrière des vêtements de roses qu’on feint l’embellir. Il n’est pas possible que de ces archétypes, sortent des enfants compétitifs à l’échelle nationale ou continentale. Sauf mauvaise appréciation de notre part, la qualité d’un enseignement dépend largement de la compétence de ses enseignants. Et parlant des nôtres, ils se recrutent de plus en plus dans le cercle fermé de cancres, plus ou moins militants ou fidèles de certaines sphères. Épargnez-nous surtout de tout procès et ensemble interrogeons le parcours de chaque Enseignant du primaire. Le constat est amer. Si le niveau le plus bas, requis pour être admis à l’ENIEG[1] est le BEPC[2], pour ne prendre que cet exemple, nos observations révèlent en attendant la fin de nos enquêtes que cent–soixante-trois enseignants de la Région portant ou non des masques[3], n’ont pas franchi la classe de 5è. Et alors, comment expliquer que dans ce lot, nombreux à l’entrée de l’ENIEG aient brandi qui le BEPC, qui le BACC[4] ? Comment et par qui furent-ils évalués au concours d’entrée à l’ENIEG ? Dans quelles conditions furent-ils formés avec tant de germes nocifs de l’ignorance ? Comment furent-ils reçus à la fin du cycle de formation ? Sur quoi reposent les critères d’admission à l’examen du CAPIEMP[5] ?

En attendant, la transmission du savoir dans nos Écoles est polluée puisque les tares qui conditionnent l’incompétence de l’enseignant sont transmises au jeune enfant désarmé, sans émulation et désormais programmé pour compléter les effectifs. Aussi pensons-nous qu’à défaut de suggérer leur radiation du corps d’enseignant, des sessions de recyclage à fréquence bimensuelle de dictée pourraient être imposées à ces pseudo-Instituteurs….
[1] Ecole Normale des Instituteurs de l’Enseignement Général
[2] Brevet d’Études du Premier Cycle du second degré
[3] Changement de noms, usage de diplômes autres que le sien, Changement d’Acte de naissance, etc.
[4] Baccalauréat
[5] Certificat d’Aptitude Professionnelle des Instituteurs de l’Enseignement Maternel et Primaire