Ils sont nombreux, ces hommes et femmes militants et surtout sympathisants des partis politiques qui attendent les échéances électorales, pour trahir de manière spectaculaire, le pacte de confiance naguère conclu avec leur précédente formation politique. Généralement, ils montent au créneau et pondent des balivernes pour justifier leur nouvelle aventure. Et friands de tels scenarii sans réelle incidence, des partis politiques d’accueil en font un festin au point de penser qu’ils avaient mieux à proposer que leurs concurrents raillés.
Par MOMO-KENNE
Erreur d’appréciation puisque dans le fond, la démission de 50 adhérents à titre d’exemple, n’a aucune incidence dans la performance d’un parti sérieux qui doit son existence et son efficacité à la qualité de son programme et à sa capacité de l’exécuter. D’où viennent-ils ces errants sans réelle boussole dont la majorité n’est même pas inscrite sur des listes électorales ? Qui sont-ils ces traîtres et affamés qui auraient mieux fait de démissionner sans crier ou à défaut refuser que leur démission soit médiatisée ? Quel est leur poids en termes d’importance et d’efficacité dans la précédente formation politique pour qu’aussitôt leur démission prononcée, un accueil tintamarresque leur soit réservé en face ? Sur quoi reposent les preuves de ce que ces aventuriers ont bel et bien été membres actifs des formations politiques qu’ils disent abandonner, puisqu’à la base ils n’ont même pas des cartes de cotisation en cours de validité et ne brandissent que des lettres de démission ? Soyons moins dupes ! Pourquoi ces démissions coïncident-elles avec les périodes électorales, si d’emblée la motivation de telles initiatives n’est pas dictée par le tube digestif ? Et quand bien même cette démission serait sincère, sera-ce poli de vilipender la précédente formation politique pour autant ? Bien plus, qu’est-ce qui logiquement prouve que les voix de ces nouvelles recrues (qui ne sont pas des adhérents, mais des affairistes à défaut d’être de simples girouettes) sont d’avance acquises par la formation politique d’accueil ?
Incinération des symboles d’un Parti de l’Opposition Camerounaise
Certains à l’Extrême-Nord, de véritables pyromanes sous le regard amusé des hauts commis de la République, se sont livrés sans gêne à l’incinération des symboles d’un parti de l’opposition, présenté comme leur ancienne formation politique. D’autres à l’Est, en contrepartie des denrées alimentaires, ont publiquement démissionné d’une autre formation politique pour celle d’en face qui leur promettait ciel et terre. Curieusement toutes ces scènes sont à l’actif des victoires politiques.. Bien amusant ! Une chose est certaine, tout transfuge est par essence perfide et ceux qui l’adulent aujourd’hui, payeront demain le prix de sa trahison. « Le naturel toujours sort et sait se montrer » disait BOILEAU, puisque dans tous les cas, même étouffé, « il revient au galop » renchérissait HORACE. Un parti politique sérieux ne court pas après des transfuges, mais convainc par son programme politique à même de fédérer le maximum d’adhérents possibles….