
En ce jour de commémoration de l’an 74 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ( DUDH), il n’est pas aisé de produire un rapport exhaustif de l’état des lieux relatif aux respect des droits de l’Homme dans le mayo-Sava. Malgré de nombreuses pesanteurs enregistrées ça et là, le constat est néanmoins satisfaisant. La promotion des droits de l’Homme consciemment ou inconsciemment devient de plus en plus une préoccupation du public. Chaque citoyen instruit ou non, en parle. De nombreux détenteurs du pouvoir de l’état affichent de plus en plus prudence et méfiance dans la gestion de leurs privilèges. Cela mérite d’être salué non sans rester vigilant face aux cas non négligeables de violations des droits humains qui continuent d’écumer notre quotidien. Quelles démarches adopter face aux Femmes battues, violemment répudiées de leurs foyers, adolescents de tout sexe ici délaissés sans prise en charge, là-bas victimes de viols et d’excision, comment nous prendre face à certaines autorités publiques et morales, coupables de vols et viols incestueux, que faire des récidivistes qui décidément ne reculent pas devant l’extrême rigueur de la loi ?
Une chose semble vraie, la machine judiciaire étale chaque jour ses limites à imposer de l’ordre dans notre société. Si elle était aussi efficace que nous pensions, les maux qui minent notre société auraient disparu, des ministres de culte et Imams ne seraient pas englués dans des affaires sales et répréhensibles, des hommes de la loi, ne seraient pas eux aussi trempés dans l’immoralité, l’apparence supposée immaculer des hommes dits de référence aurait suffi à servir de modèles et de sources d’émulation. Pour l’instant ce n’est pas le cas simplement parce que nous sommes presque tous des psychopathes à de divers degrés de manifestation d’une mal-a-di-e. Nous violons les droits humains beaucoup plus par ignorance que par notre mauvaise foi. L’ordre ne peut revenir qu’à partir des changements opérés de notre intérieur. La peur des sanctions judiciaires n’est point un aiguillon qui ferait frémir un psychopathe qui d’ailleurs usera de tous les moyens pour les contourner en se maintenant inconsciemment dans son état dépressif. Tant que la loi ne sera pas gravée dans nos cœurs, les violations des droits de l’Homme resteront notre adversaire commun. Et c’est d’ailleurs l’esprit qui a accompagné notre dernier sondage auprès du public du mayo-sava. En effet, nous lui avons demandé simplement de nous donner le nom du meilleur agent de l’État à la Préfecture, sous-préfecture, au sein des Forces de Défense et Sécurité et dans les structures sanitaires, mais aussi de se justifier. Le résultat de ce sondage que nous publions ci-dessous gravite autour des mêmes motivations de cette cible. « Elle ne menace pas, c’est notre mère, elle dit de penser toujours à Dieu avant d’agir (..) », « quand tu lui donnes quelque chose, elle refuse (…) elle te dit d’aller faire la paix avec ton adversaire(…) », « Il demande toujours aux gens de se réconcilier au lieu d’envoyer l’affaire loin », « c’est nous qui donnons ce que je veux, il ne me demande jamais un franc… », « Quand tu lui dis qu’il n’y a rien, il te laisse partir en souriant, alors que d’autres arrachent ta moto à cause de 200F (….) », « (…) quand il te rencontre en route, il te porte pour rien sur sa moto(…) », « Il dit toujours qu’il est allé à l’école pour servir ceux qui sont dans le besoin (…) », « Il dit que son salaire est suffisant pour lui, il donne souvent la nourriture à ceux qui n’ont rien (…) », etc.
Voilà les morceaux choisis des témoignages recueillis auprès du public et en faveur de ceux dont les noms sont publiés. Élan qui force à penser que la promotion des droits de l’Homme commence par l’amour de l’autre, par la prise en compte des attentes de l’autre, par la disponibilité à servir autrui de manière désintéressée.
LES MEILLEURS DE L’ANNÉE 2022
Commandement Territorial
- Le Sous-Préfet de Kolofata
Justice
- Mme Moussi, Substitut N° 1 / Procureur de la République.
Defense
- Lieutenant-Colonel Médecin Nkezea Aziwung : Force Multi. Mixte
- Maréchal des Logis Loumo : Brigade de Gendarmerie d’Amchidé.
Sureté Nationale
- Inspecteur de Police Principal Ndoumyo , Kolofata.
- Inspecteur de Police Azama : Amchidé
- Inspecteur de Police Tabouli Pascal : Poste de Police de Kourgui.
- Gardien de la Paix Principal Mohamed Kadafi : Poste de Police de Kourgui
Santé Publique
- Liman Adam Djibril / Major Hôpital de District – Mora
Services Publics sources de souffrances des usagers
- Préfecture ; Lenteur administrative et « disparition » quelquefois constatée des dossiers de Déclaration des Associations ;
- Sous-préfecture de Mora : Clair-obscur gestion des Litiges fonciers ;
- Sous-préfecture de Tokombéré : Intimidations des usagers et suivi très ambigu des litiges fonciers.
- Postes de Contrôle mixte de Police et de Gendarmerie : nombreux, distants de moins d’un kilomètre et sources de rackets et de violences.
- Hôpital de District de Mora : Expulsion d’un sexagénaire et malade indigent le 1er juin 2022. Ce dernier a passé deux nuits (30 et 31 Mai) dans la cour dudit hôpital, sans abri et sans prise en charge.
- Délégation Départementale de l’Education de base : Inerte, apathique et couarde face aux injustices subies par de nombreux élèves qui auraient mérité au moins une réparation morale. Que nenni ! cas de : Les 240 élèves de l’Ecole P. de Makoulbé contraints à une année blanche ( 2019-2020 ), les nombreux autres élèves qui, au fil de la dernière décennie, ont perdu leur année scolaire simplement parce que des directeurs d’Ecole retors, jamais punis et maintenus à leurs postes, ont plus d’une fois détourné leurs frais des dossiers du CEP.
- Délégation des enseignements Secondaires : amateurisme dans l’organisation du dernier concours d’entrée au Secondaire Général et Technique. Nous avons en souvenir l’image pathétique de ces dizaines d’écoliers entrain de faire le tour dans plusieurs centres de concours (entre 6h30 et 8h), simplement parce que, à titre d’exemple, des noms de candidats qui allaient être affichés à New York s’étaient retrouvés à Bruxelles.
- Inspection d’arrondissement de l’éducation de Base de Mora : responsable depuis bientôt dix ans de l’organisation approximative, confuse et élémentaire de l’examen du CEP
- Lycées et écoles publiques : Gestion opaque des frais de l’APEE et immobilité de l’appareil judiciaire pourtant saisi.