
Née en Janvier 2001, déclarée morte et inhumée quelques heures après, la fille de Mme Wedi et de M. Mboot serait bien vivante à Mvog Mbi….Sa mère très affectée revient sur les faits..
Reçue à notre rédaction le 27 décembre 2019, Mme Wedi (acronyme du vrai nom) la quarantaine nous faisait part de la dure expérience vécue à douala en Janvier 2001. Aujourd’hui mère de plusieurs enfants, elle nous disait avoir partagé sa vie intime à Mvog-mbi (Yaoundé) et Denver (Douala) entre le soir des années 90 à l’aube de ce siècle avec M. Mboot (acronyme du vrai nom ), de huit ans plus âgé qu’elle. Parlant de l’orage qui précéda la rupture avec Mboot son partenaire, elle disait avoir été plongée dans le coma après la naissance de leur fille. Sortie de cet angoissant sommeil et très affaiblie, elle apprenait que leur fille est décédée et déjà inhumée. Comme si cela ne suffisait pas, son entourage commençait à se vider.. Mboot disparait à son tour et ne laisse aucune possibilité d’être joint. Plus de nouvelle de lui au moment où convalescente, elle avait beaucoup plus besoin de sa présence. Mme Wedi n’eut plus de choix autre que celui de se frayer désormais son propre chemin. Voilà la fin d’une idylle entamée tambour-battant qui suscite encore beaucoup d’interrogations. Non seulement Mme Wedi dans l’Entretien que nous reproduisons ci-dessous in extenso disait ressentir une forte assurance de ce que sa fille âgée alors de 18 ans (aujourd’hui âgée de 21 ans) serait bien vivante, mais en plus, les différents épisodes de ce scénario servent jusqu’à ce jour, de relief à plusieurs incohérences et suspicions que LaVoie TheWay notre partenaire s’employait déjà à relever il y a trois ans. De là, l’on ne saurait ne pas s’interroger sur le mobile du silence sépulcral de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et Libertés (Cndhl), du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) et du Ministère de la Justice saisis par nos soins au lendemain de cet Entretien. En attendant que, l’enquête autour de la même affaire, instruite il y a quelques jours par le Tribunal d’Ekounou prenne forme, nous nous faisons ici pour la première fois, le devoir de la rendre publique.

ENTRETIEN
ODH : Voici dix-neuf ans qui vous séparent de votre tendre Mboot, que peut-on retenir des circonstances de la rupture ?
WEDI : Je suis dans l’incapacité de vous dire concrètement les origines de notre séparation. Je dis bien séparation puisqu’elle survient à la naissance de notre fille (à moi déclarée morte) quelques jours après de ma sortie du coma. Je ne comprends pas que c’est au moment où j’avais besoin d’être soutenue moralement que je m’en suis trouvée abandonner.
« Fille née et déclarée morte », Comment expliquez-vous cet épisode ?
Au moment où cette enfant naît, je suis dans le coma. J’en sors quelques heures après et l’enfant m’est présentée. J’apprends qu’elle est de même sexe que moi…. Entre-temps les proches de mon partenaire qui m’assistent à l’hôpital, me disent deux choses qui méritent d’être méditées : D’abord, je suis informée de ce que, je devrais quitter la maternité de l’hôpital (situé à Denver) pour l’hôpital LAQUINTINIE. Ensuite, j’apprends que ma fille nouvellement née ne se porte pas bien et se trouve dans la couveuse. Je pars donc de DENVER une nuit pour LAQUINTINIE traînant avec moi deux perfusions. Au lieu de m’installer à la Maternité, je suis reconduite à la Salle d’Accouchement. Ma belle-sœur me rassurant qu’une fois la perfusion terminée, je regagnerais la Maternité. Je précise avoir fait un tour quelques heures après mes perfusions dans la Salle où se trouvent gardés les prématurés, sans y avoir vu ma fille. Revenue à la Salle d’Accouchement, perplexe et traumatisée, je vois ma belle-mère arriver. A la question de savoir où se trouve donc ma fille, elle répondra que cette dernière est décédée et déjà enterrée…Comment sommes-nous arrivés à ce stade, sans que je n’en sois informée ? Elle ira me montrer ce qui ressemblait à la tombe de ma fille.
Lorsqu’on vous écoute, l’on se rend compte de l’apparente absence de votre partenaire…Qu’est-ce qui en est ?
Justement, il était absent et c’est après l’échange que j’ai eu avec sa mère qu’il m’a rejoint et au bout de quelques minutes d’échanges, il s’en est allé jusqu’à nos jours.
Peut-on se permettre de savoir un peu plus du contenu de votre bref échange ?
Il m’avait demandé à peu près ceci : « Où est l’enfant ? As-tu la certitude qu’elle est morte ? Guéris avant tout et je te dirai ce qui se passe (…) »
Dix-huit ans après, vous refaites surface. Qu’est-ce qui motive votre « agitation » actuelle ?
Depuis plus d’un an, je vois en songe, une fille qui se présente à moi comme étant ma fille qui me reproche de l’avoir abandonnée. En plus, la description qu’elle me donne de son lieu de résidence, coïncide à travers de nombreux indices, avec la concession familiale de son père à Mvog-Mbi. Ces images sont d’autant plus répétitives et pressantes que j’ai pensé qu’elle ne serait pas morte comme annoncée et qu’en plus je me ferai le devoir de la retrouver.
Vous arrivait-il de penser souvent à elle ?
Non, du moment où j’avais admis qu’elle était morte, il n’y avait plus de raison de penser à elle. J’ai passé ces dernières années sans plus remémorer ce souvenir-là, jusqu’au moment où, ses apparitions récentes dans mes rêves m’ont replongé dans ce passé lointain.
Avez-vous eu d’autres enfants avant et après celle-là ?
Oui
Qu’aviez-vous engagé comme démarches jusque-là ?
A part ma famille et l’Association HRM « Human Rights Monitoring » votre partenaire avec lesquels j’ai partagé l’Information, je me suis discrètement rendue il y a quelques jours à Mvog-Mbi où j’ai appris que Mboot est bel et bien présent et habite la même concession que nous occupions. La piste de la Justice étant en attente d’être explorée avec l’Appui de l’Association HRM « Human Rights Monitoring ».