
L’École Publique d’Oudjila – Igzawa I ne connait pas ses jours de sérénité ce petit matin du mercredi 04 Mai dernier. « Nous n’avons pas vu nos noms sur la liste du concours (…) », nous apprend éberluée une fillette du CM2, sous le regard déconcerté de ses camarades de la même classe. Ces protestants, évalués à une centaine ne devraient pas se présenter au concours d’entrée en 6è prévu le 17 Mai prochain. Et pour causes ? Les frais de participation à ce concours régulièrement perçus par le Directeur de l’École, n’auraient jamais atteint les caisses de l’État. A une semaine de cette échéance, les carottes sont désormais cuites pour ces innocents sans force, sans voix dont l’un des parents furieux s’étonne de savoir que cette pratique qui consiste à détourner les frais des examens et concours de leurs enfants est devenue récurrente et curieusement sans l’apparente préoccupation de l’autorité locale qui laisse faire. Les présumés voleurs sont maintenus et jamais punis.

« En 2020, vingt élèves de la même École avaient d’office échoué au CEP et du Concours sans avoir composé (…) l’argent de leur dossier avait été détourné (…) L’année passée, certains élèves de la même École ont composé sous réserve (c’est très diplomatique), du payement de leur frais de concours (….), une manière de contenir la colère des victimes, leur faire croire que leurs copies seront corrigées, ce qui est impossible (…) avant de les jeter en pâture », se confie un témoin.
Gestion à vau l’eau de l’assistance des ONG ?
Au moment où nous recoupions les faits, un parent d’élève nous apprend que certaines ONG apportent régulièrement leur appui à quelques élèves considérés comme étant vulnérables. Cette assistance englobe les frais du Concours d’entrée en 6è et du CEP.. « Avant que cette aide des ONG n’arrive, nous les parents avons déjà payé (…) Dans d’autres Ecoles, les directeurs remboursent aux parents ce qu’ils ont donné, mais ici, jamais (…) », braille une autre dame, visiblement très courroucée.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets
Au moment où, l’École Publique d’Oudjila – Igzawa I vit sa troisième Édition gestion moribonde des frais des examens et concours, avec pour effets l’année blanche pour ces innocentes victimes, il nous revient à l’esprit, trois autres épisodes qui désormais consacrent l’hypothétique fin de cycle primaire de nos enfants, contre l’enrichissement illicite de certains directeurs d’École, jamais inquiétés :
- Monsieur M. O, directeur de l’École Publique de Kassa-dara « sacrifie » plus d’une quinzaine de ses élèves excluent à la session du CEP de Juin 2015 ;
- Monsieur K. E, directeur tour à tour des Écoles P. de Malicka et d’Oudjila 1, se livre au même rituel et « crucifie » une quarantaine d’élèves excluent aux sessions du CEP de Juin 2015 et Juin 2016.