« Lorsque vous prenez la direction Sud-Nord, c’est-à-dire de  Moloundou pour Yokadouma, vous constaterez à partir du Centre-ville de Salapombé, jusqu’au Carrefour CEBEC, que tout le versant droit est dévasté par ce troupeau d’éléphants », nous renseigne  sous un timbre pathétique, un conseillé municipal de  cet arrondissement. Aussi, nos multiples recoupements forcent-ils à constater que cette invasion d’éléphants remonte à bientôt deux semaines, sous le regard désintéressé des autorités locales. Mais où sont-elles ?  

Absence du Gouvernement de la République

Elles sont pratiquement  toutes absentes. Certaines sont simplement en congé de noël prolongé, d’autres entrains d’arnaquer des usagers de leur service et d’autres encore en plein trafic du bois d’ébène volé dans de champs de propriétaires bien connus. Que dire de cette autre catégorie de fonctionnaires qui y excellent dans le détournement de mineures qu’ils engrossent et abandonnent ? Décidement, tout y va à vau l’eau ! Entre-temps,  « Le sous-préfet ne se fait aucun souci (…) Il coule ses bières à longueur de journée sans se gêner le moins pour nos parents (…) », réagit en langue baka, une Lycéenne  larmoyante au vue des dégâts consécutifs à ce saccage des champs et habitations.  « Qu’allons-nous faire ? », s’interroge un bègue septuagénaire, obligé  nous apprend-il de squatter  sur les ruines du  Centre de Santé Catholique de la place, qui fit il y a plusieurs décennies, les beaux jours de cette bourgade. Au moment où nous rendons publiques les déveine et déception des habitants de cette Unité Administrative, située à 138Km de Yokadouma, Chef lieu de la Boumba et Ngoko,  les dernières nouvelles  font savoir que ces éléphants évalués à près 300 têtes seraient partis de la  République sœur de  Centrafrique et ont fait des hauteurs du lieudit Tekelé leur antre.

Le pire c’est demain

C’est justement de  là,  qu’ils migrent depuis quelques jours  à Welelé, à gauche de l’axe routier où  le pire est à craindre si rien n’est fait pour cette communauté évaluée en 2005 à 2947 âmes et dont les 98 % vivent essentiellement de l’agriculture.

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