
Rosalie Malapa, 14 ans et Fadi Damaris 15 ans, revenaient du Lycée de Kourgui le 24 Novembre 2020, lorsque le Soldat de 1ère Classe Mvilongo Achille, à bord d’un véhicule militaire les percute en arrière. De l’hôpital de district de Mora, elles sont d’urgence évacuées à Maroua. Elles y séjourneront quinze mois durant à leurs frais.

Si Rosalie qui a eu une fracture ouverte au genou et cheville gauche est convaincue de son infirmité à vie,

le sort de Damaris reste perplexe. Sa rotule a disparu le jour de l’accident et le défaut de moyen n’a pas permis à l’hôpital de trouver une issue autre que celle de lui amputer la jambe. Solution qu’elle a refusée. En attendant le mal est là et la patiente du jour au lendemain se voit éloigner de la solution.

Que faire donc puisque, n’eussent été la bienveillance et l’humanisme de M. Hoché, Proviseur du Lycée de Kourgui qui a débloqué de ses poches près de huit cent (800) milles francs aux premières heures du drame, ces enfants seraient à ce jour, toutes unijambistes. Entre-temps, le Soldat de 1ère Classe Mvilongo Achille qui dit avoir informé sa hiérarchie de l’accident n’aura en tout et pour tout apporter comme soutien à ces victimes « émasculées », que la somme de 5000F ( cinq mille francs) et quelques fruits d’orange (de moins de 300F). . Joint au téléphone, il a affiché fière allure, On dirait « un protégé de la république », convaincu que rien ne lui arriverait face à cette marque d’irresponsabilité de sa part. En attendant les « moutons » gémissent loin du pâturage et les bergers en rient.