C’est quoi la Violence Basée sur le Genre ( VBG) ?

 Selon La Déclaration des Nations Unies sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, les VBG se définissent comme étant  « Tous actes de violence dirigés contre des femmes en tant que telles et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ». En d’autres termes, rien ne devrait justifier quelles que formes de violences que ce soit. Et si l’on en parle tant, c’est justement parce que le mal a pris des proportions inquiétantes face à un dispositif judiciaire soit  laxiste, soit complaisant. Aussi, les multiples fora et ateliers de sensibilisation organisés  ça et là sur la même question sont-ils restés sans suite que l’on se demande pourquoi tant des personnes sensibilisées contre ces VBG récidivent-elles aujourd’hui ? Comment justifier le fait que, des responsables religieux se retrouvent-ils quelquefois dans le couloir des bourreaux ?

Comprendre les VBG dans notre contexte

Lorsqu’on parle des VBG, il ressort d’emblée que les parties prenantes sont essentiellement des humains. Bourreau et Victime à un moment donné peuvent avoir beaucoup de choses en commun. Ce sont des gens qui peuvent s’accorder Lundi, se détester dimanche et se réconcilier au même rythme. Très souvent, les motifs de la violence ne sont pas sous-tendus par la haine, mais par un mal entendu.  Or, dans d’autres rapports de violences, l’Homme est opposé soit à une bête soit à la nature et vis-versa. La précision qui précède vient nous rappeler qu’entre humains, les rapports d’amitiés ( amour ) ne se négocient pas, ils s’autoconstruisent. Pour aimer ou coopérer, il faut à la base, un taux considérable d’affinités ou d’artifices entre les deux parties. L’amour d’une maman pour son fils et vis-versa  par exemple est une nécessité (et non une contingence) et ne saurait faire l’objet de négociation, de pression, de campagnes de sensibilisation, de renforcement des Capacités, etc. En cas de désaccord  entre eux, la réconciliation  ne viendrait pas d’un facteur externe qu’est la sensibilisation, mais de la prise en compte préalable et examen des causes de leur différend. 

La sensibilisation, comme moyen inadapté à la croisade contre les VBG

         Point ne sera donc besoin de procéder à une quelconque sensibilisation d’une ou des deux parties. Justement parce que, la sensibilisation stimule un changement de comportement par rapport à une situation qui offre une possibilité de choix. On doit  sensibiliser les populations sur les risques des infections, les dangers de l’alcool et/ou du tabac, les risques d’accident de la route, etc. Ici les personnes sensibilisées ont la possibilité de choisir d’adhérer à la sensibilisation ou non. Or manger, boire de l’eau, aimer ses enfants, honorer ses parents, « aimer sa femme(…) se soumettre à son mari », etc. sont des nécessités qui s’imposent d’elles-mêmes. Les nécessités interpellent les automatismes alors que les contingences (fumer, danser, conduire, croire en Dieu, etc.) font appel au libre choix.

           Ce qui précède force donc à remarquer que l’une (ou la réponse) des  réponses aux VBG ne saurait prendre en compte l’approche de la sensibilisation. Toutes VBG  dans notre contexte, n’ont  rien d’haineuses, mais sont au contraire sources de malentendu. On aime sans en faire le choix. « En amour il n’y a pas de calcul (…) pas de prévisions (…) Fais-moi confiance et ça suffit (…) » nous rappelle du lointain Seigneur  Tabu Ley Rochereau dans https://youtu.be/Sa6ontmTz88, après que  le Sage en son temps ait dit que « Le cœur a ses raisons d’aimer, que la raison elle-même ignore ».  Et s’il y a désaccord ou violences, Il faudrait bien en identifier les causes et permettre aux deux parties de se raccorder. Aucune panacée (fora,  sensibilisations, etc.) autre que celle-ci ne pourrait produire de résultats fiables.

Cas  pratique

Nous avons initié une enquête  dans l’Extrême-Nord du Cameroun, du 10  au 22 Avril  2021. Les  villes/villages concernés étaient :  Waza ( Logone et Chari),  Mora et Tolkomari (Mayo-Sava) et  Moskota (Mayo-Tsanaga). Cette Enquête avait pour cibles des Femmes victimes de VBG segmentées en quatre Catégories:

(a) Ex-Associées,

(b)Femmes répudiées,

(c)Filles mères engrossées et abandonnées par des militaires,

(d) Victimes des mariages précoces/Forcés.

  1. TAILLE DES POPULATIONS  RECENSÉES
PopulationsKozaMoraWazaTotal%
 Ex-Otages94411221026,92
 Femmes répudiées702217226433,84
 Femmes engrossées et abandonnées par des militaires421368826634,11
 Victimes mariages précoces/forcés10 30405,13
 Total216162402780100
%27,6920,7751,54100 
  1. CAS DES FAILLES CARACTERIELLES DETECTEES SUR CES POPULATIONS
 Failles CaractériellesFemmes répudiéesFemmes engrosséesVictimes mariages précoces /forcés  T.  %  
 Autoritaire282265612 ,01
 Don Extrasensoriel / Présumée sorcière / Conservatrice208 286
 Dépensière /avare343067015.03
 Difficile compromission / Ne se soumet pas18168429,01
 Egocentrique20104347 ,29
 Hésitante / Infidèle242044810,30
 Négligente /méprisante88 163,45
 Réservée / sournoise12126306,43
 Malpropre /Naïve / Timide44 81,72
 Taux Vibratoire Négatif / Source de malchance5875113428,76
   TOTAL22620535466100
%29,0722,495,88100 
Ex-Otages non prises en compte dans ce Tableau

O4 Causes principales des VBG

  • Malchance / Absence de Réussite : La femme est perçue comme source de non-réussite. Il faut s’en débarrasser à tout prix
  • Avarice : Notre analyse a permis de constater que l’aspect « avare »  a souvent justifié des VBG.
  • Autorité : Les femmes autoritaires dans le cadre de cette étude, se retrouvent occupent la troisième place dans l’ordre décroissant des victimes des VBG.
  • Infidélité : Ce groupe paye aussi lourdement le tribut.

Comment corriger cette pente ?

Nous pensons au stade de cette étude que deux opportunités  s’offrent à nous : Soit les personnes souffrantes de ces failles caractérielles décident seules ou accompagnées des Coach de vie, de se refaire le caractère. C’est possible. Soit, elles sollicitent au début des fiançailles, les Services du même  Coach  de vie afin que ce dernier « nivèle » le sentier et le rend praticable. Si en toutes initiatives humaines l’on sollicite l’appui des Conseils, pourquoi ne devrait-on pas en faire de même dans le domaine sentimental ?

https://psydh.com

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