Maïrama, âgée environ de 16 ans, malade mentale qui dit être originaire de Pitoa, Région du Nord, fille d’Idei et de Maïmouna, erre dans les rues de Maga depuis bientôt quatre mois. Elle dort dans la rue, et se nourrit de tout ce que le sol peut lui offrir comme nourriture.
Sa frappante jeunesse marque des esprits. M. Ndjidda[1], propriétaire d’un Cafétériat sensible à ce que vit cette enfant, décide non seulement de lui offrir à manger chaque jour, mais lui aménage un espace qui lui sert de repos. Entre-temps Maïrama tombe gravement malade. M. Ndjidda déboussolé ne sait comment s’en prendre. Il saisit tour à tour le Maire de Maga, le Chef Centre Social et le Commissaire de Sécurité Publique pour appui. Aucun de ces responsables ne réagit favorablement. De son propre chef, il la conduit à l’hôpital, paye les examens médicaux qui révèlent qu’elle est souffrante du paludisme et de la typhoïde, et assure financièrement la prise en charge. «(…) Je n’ai pas assez de moyens pour supporter ses charges médicales (…) Elle s’oppose à toute injection et accepte avec beaucoup d’efforts de ma part, d’avaler les comprimes. Cela perturbe son traitement. J’ai même peur du pire et souhaite que ses proches puissent m’aider à la ramener en famille(…) » nous apprend anxieux et fébrile M. Ndjidda.
C’est le lieu pour nous d’interpeler les siens afin qu’ils viennent au secours de leur progéniture qui mérite mieux que l’abandon dont elle fait l’objet.
[1] Téléphone : 697 575 799