ARAB CONTRACTOR CAMEROON Limited (ACC Ltd) est une filiale Egyptienne D’ARAB CONTRACTORS dont les bureaux sont situés au niveau de Yaoundé Tsinga. Et la Carrière localisée au niveau d’Eloumden Village, via Carrefour Effah. ACC Ltd est spécialisée dans la Construction des Édifices, Travaux publics et forestiers, béton (équipements et matériels de fabrication). Le 23 décembre dernier, en plein crépuscule et sous une pluie battante, des braqueurs au mépris du dispositif sécuritaire, se sont invités et ont emporté une importante somme d’argent. Comme conséquences suite aux enquêtes diligentées par la Brigade T. de Gendarmerie de Mbankomo, les trois vigiles présents cet après-midi là sont purement et simplement licenciés pour « négligence ». Les faits,ses contours et le mystère dans l’Entretien ci-dessous publié, que l’une des victimes nous accorde.
Comment souhaiteriez-vous être appelé au cours de cet entretien : Abdoul Aziz ou BNM ?
Comme bon vous semble. A défaut, Je propose le premier pour deux raisons : Il est court à prononcer et en phase avec ma foi.
M. Abdoul Aziz, vous êtes récemment licencié de votre Entreprise pour une seule raison : Négligence. Que peut-on retenir des circonstances ayant précédé ce qui vous arrive aujourd’hui ?
Nous sommes trois vigiles accusés de « négligence » ayant facilité la tâche aux braqueurs qui ont emporté beaucoup d’argent dans notre entreprise le 23 décembre dernier.
Vous êtes vigiles, trois en plus, comment expliquer que des braqueurs soient entrés chez vous, sans être identifiés au point d’opérer et s’en fuir à votre insu ?
C’est bien regrettable. Mais je dois souligner que nous trois sommes victimes d’une gestion du personnel un peu confuse et c’est de là que tout arrive. Écoutez : Nous sommes postés à l’entrée par M. Mahmoudou Mohamed le Chef de Sécurité. Notre mission est exclusivement réduite à la surveillance et contrôle des mouvements dans les deux sens de l’entreprise. Il se trouve que, M. Haman Boum le Directeur de la Carrière décide en Avril dernier, de nous confier de nouvelles tâches. Cela se passe au su du Chef de Sécurité. Abdoulaye, l’un des vigiles est chargé de faire entrer les Camions en relevant leurs immatriculations qui sont transmises au registreur. Ahmadou quant à lui doit filtrer et identifier les véhicules sortant et entrant. Et moi suis chargé d’enregistrer les bons se Sortie en évitant toutes ratures. Voilà donc à quelle tâche chacun est soumis à l’entrée avec bien sûr l’appui des éléments de la Gendarmerie Nationale.
Où était chacun de vous au moment où les braqueurs se sont introduits dans l’enceinte de l’Entreprise ?
Je parlerai plus de moi qui étais dans une guérite entrain d’enregistrer les bons. Une tâche délicate dont la moindre rature vaut licenciement.
Ratures valent licenciement ? Comment pouvez-vous le prouver ?
A. Augustin en est victime.
Comment avez-vous appris que les braqueurs vous ont rendu visite ?
J’ai reçu autour de 18h04, du Chef de Sécurité, un appel à partir duquel il me chargeait de faire intervenir d’urgence les gendarmes au niveau du bureau du Comptable. Mais arrivé sur les lieux, le Chef comptable nous accueille en ces termes « C’est maintenant que vous venez (…) On nous a braqués (…) Ils ont emporté de l’argent et sont partis depuis (…) »
Comment expliquez-vous ce phénomène ? Que des gens entrent, opèrent et ressortent sans se faire inquiéter ? Comment décrivez-vous le décor à l’entrée cette soirée-là ?
Très mouvementé. Il pleuvait ce soir-là. Les gendarmes étaient dans leur guérite. Tout à côté, à l’intérieur, des Camions attendaient leur bon de sortie. Dans l’autre guérite se trouvaient les gardiens entourés des ouvriers qui libéraient l’entreprise pour leur domicile.
Lorsqu’on vous écoute, l’on se rend vite compte que le véhicule blanc non immatriculé des bandits n’avait pas fait l’objet de contrôle à l’entrée ?
Je ne peux répondre puisque je me trouvais concentrer dans l’enregistrement des bons.
Lorsque vous recevez l’appel du Chef de Sécurité qui vous conseille de faire intervenir les gendarmes au niveau du bureau du Comptable, cela se passe-t-il avec un retard ?
Non. A l’immédiat.
Pourquoi le Chef de Sécurité selon vous n’a-t-il pas de son propre chef, compte tenu du péril, fait directement appel aux gendarmes plutôt que par votre biais ?
Je ne sais pas.
Vous êtes licencié par le Chef de Sécurité pour « négligence » au moment où vous exécutiez une tâche supplémentaire prescrite par le Directeur de la Carrière. Alors quelle a été l’attitude de ce dernier (Chef de Carrière) au moment où votre sort était en train d’être scellé ?
J’ai évoqué dans la réponse à ma demande d’explication, cet aspect de double responsabilité qui m’incombe mais cela n’a pas été pris en compte. Le Chef de Sécurité dit nous avoir postés à l’entrée uniquement pour des raisons de sécurité. Le reste ne l’intéresse pas.
Les entreprises modernes comme la vôtre sont dotées de nos jours, de Cameras de Surveillance. Est-ce le cas chez vous et si oui, quel est le résultat de leur exploitation ?
Nous en avons, mais j’ai appris que ce jour-là, ces Cameras n’ont pas fonctionné faute d’énergie du groupe.
Quelques Agrées nous ont appris sous couvert de l’anonymat qu’un Responsable de l’Entreprise leur a demandé et avec insistance de faire leurs versements ce jour-là (le 23 décembre 2020) directement à la comptabilité, plutôt qu’à la banque….Et curieusement ces versements font partie du butin emporté par les braqueurs. Quelle lecture en faites-vous ?
Je n’en sais rien.