Palais de Justice
  • AHOUBA  16 ans
  • AWINALLAOU  15 ans
  • BENI  ORE GIBI   16  ans
  • MINDJIDE ORI  MOKBE  17 ans
  • MONDAY    15 ans

          Sont  cinq vacanciers partis pour certains de MORA et résidents à KOUSSERI pour  d’autres, qui sont arrêtés le Vendredi  16 Août  dernier dans l’après-midi au lieudit QUARTIER RÉSIDENTIEL et mis en garde-à-vue à la BTG (Brigade  Territoriale de Gendarmerie) de Kousseri….

LES  FAITS

  • Mme  BIKENIE, 4è Substitut du Procureur et plaignante dans cette affaire soupçonne les cinq mineurs, d’avoir soustrait chez elle un Ordinateur. Mais comment y arrive-t-on ?
  • Retournée de son voyage le même jour peu avant midi, elle ressort quelques temps après, apprend-on de nos sources, s’acheter de quoi manger. A peine revenue, elle déclare son Ordinateur volé. Les cinq enfants qui sont autour de sa maison sont suspectés et aussitôt mis aux arrêts.

QUE  FAISAIENT CES ENFANTS AUTOUR DU DOMICILE DU MAGISTRAT ?

  • Le magistrat locataire, a pour voisin M. ALADJI  DOUMRA, son bailleur. Un Commerçant dont la sécurité du domicile est assurée par un vigile qui se prénomme PAUL.
  • Ce jour-là,  quatre des cinq enfants assistaient à la vidange de la fosse d’aisance et le cinquième s’y était rendu puiser de l’eau.

LIMITES DES SOUPÇONS DE Mme LE 4è  SUBSTITUT

  • De l’avis de Paul, il ne se souvient avoir vu personne entrer chez le Procureur ce jour-là.
  • Les voisins interrogés nous apprennent que durant son absence, une fille d’environ 20 ans y (domicile du Procureur) passait des nuits. Et la question est de savoir, que penserait celle-là de l’appareil volé ?
  • Si le voleur n’a attendu que le retour du Procureur pour lui soutirer l’Ordinateur dans  sa  maison, pourquoi n’avoir pas opéré (plus librement et sûrement) chez elle au moment  où elle était absente ?
  • Sur quoi fonde-t-elle ses charges, puisqu’en sortant de chez elle pour la boutique ( à ce qui paraît), elle n’a pas la certitude que les cinq qu’elle met aux arrêts sont ceux qui l’ont vue sortir pour qu’illico, ils soient responsables du délit.
  • Comment peut-elle prouver que l’Ordinateur n’a pas disparu avant son retour à la maison ?
  • Elle aurait déclaré dans un temps que le voleur « a utilisé le double de clé » pour opérer chez elle. Ce qui prouve que la porte était bel et bien fermée. De là, Comment sait-elle donc que le moyen utilisé pour lui soutirer le portable est et non serait le « double de clef » ?

DES FAIBLESSES DE NOTRE APPAREIL JUDICIAIRE A KOUSSERI

         Le  Chapelet des violations des droits de l’Homme enregistrés dans cette ville depuis au moins une décennie, force à constater que des fonctionnaires s’y sont souvent plu à créer de faux motifs pour mettre en difficulté de paisibles citoyens. Des exemples sont vivants, palpables, gênants et révoltants pour qu’en remémore ici.  Toutefois, l’origine ethnique des cinq mineurs qui nous préoccupent ici est assez évocatrice de la problématique des minorités dans le Logone et Chari. Ils sont pour certains Podoko et pour  d’autres Mousgoum. Cette coïncidence n’est pas hasardeuse pour autant que les fils de ces deux ethnies n’ont pas la référence d’être des  malhonnêtes au moment leurs bourreaux restent toujours impunis.

  • 2005 : Plusieurs Mousgoums sont froidement abattus par une escouade aux ordres d’une élite originaire de l’Arrondissement de Logone-Birni. Nombreux autres mousgoums ce jour-là du mois de Mai, furent arrêtés et embastillés à Kousseri. Quelques survivants  y  séjournent encore.
  • 2015 :  16 podokos  sont arbitrairement arrêtés et jetés dans les cellules de l’ESIR puis de la BTG de Kousseri sur ordre d’un magistrat-femme.
  • 2016 : 16 Vacanciers Podokos  partis de Mora sont arrêtés par des Policiers du Commissariat Central de Kousseri. Leur libération sans motifs justifiant leur arrestation  était  subordonnée au versement de l’argent. Et bien plus !

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