Ou la triste expérience du septuagénaire Camille AYISSI, allogène dans son propre pays, incapable d’assurer sa sécurité physique et celle de ses biens sous hautes menaces d’extinction par des intouchables citoyens .

ENTRETIEN

Le patriarche Camille AYISSI

Vous êtes au centre d’un litige foncier qui remonte à bientôt trois ans, que peut-on retenir de ses origines ?

Simplement que Camille AYISSI titulaire du titre foncier n° 1335, Folio 124 à SALAPOUMBE, délivré selon les procédures d’usage le 07/11/2016, fait l’objet de menaces d’expropriation par des gens qui le traitent d’étranger, d’allogène, etc.

· Menaces d’expropriation par qui et comment ?

Blaise NDASSI alias Christian ADJEMBE dans un premier temps a délibérément détruit sous mon regard discret, la haie qui ceinture ma concession. Cela se passe en Octobre 2016. Au moment où je lui intime l’ordre de reconstruire ce qu’il a détruit, sa réaction assez illustrative de ses profondes motivations est claire lorsqu’il déclare devant témoin, je le cite : « tu ne peux rien me faire, j’ai mes gens devant ». Vous convenez avec moi que ce crachat verbal traduit non seulement un aveu de ce qu’il a bel et bien détruit ma haie, mais qu’en plus toute réparation exigée de ma part, n’aurait pas de chance d’aboutir. Et cela se confirme lorsque dans un premier temps, sous le fallacieux prétexte d’avoir été mandaté par le Sous-Préfet dans le sens d’arbitrer le différend qui m’oppose à Blaise  NDASSI, le Chef de village Monsieur Bruno POPONDE, m’oblige de déterrer la borne N° 21. Toutes choses qui m’ont semblé absurdes parce qu’en matière foncière, « tout déplacement d’une borne est un délit réprimé par la loi » puisque relevant de la seule compétence pas d’un sous-Préfet comme semble dire ce Chef traditionnel, mais des « Services du Cadastre et des Services d’Immatriculation » . Je m’y oppose donc et Monsieur Bruno POPONDE entouré de ses enfants et de Blaise NDASSI armé d’une machette, s’investit à arracher la haie.

· Face à ces ennuis, quelles étaient les dispositions aussitôt prises ?

En attendant saisir les autorités compétentes, je me retrouve un mois plus tard, précisément le 05 novembre, aux prises avec Monsieur Bruno POPONDE qui, avec violences verbales et gestuelles, m’oblige d’arracher les bornes que délimitent mon terrain, non sans préciser d’un ton railleur et ségrégationniste je le cite : « Ici c’est moi le commandement, c’est la terre de mes ancêtres ». Autrement dit, Camille AYISSI n’y est qu’un allogène qui devrait regagner lui aussi, la terre de ses ancêtres. Justement parce que, M. Marien TOLOSSI, neveu de l’autre à la tête d’un commando de neuf personnes, avec en mains des d’armes blanches emboîte le pas à son oncle lorsque sèchement, il me dit « Tu vas quitter le village aujourd’hui (…) Si tu fermes ta porte, l’on casse tout ». Après deux heures de siège, il repli non sans me servir une Convocation à déferrer au commissariat de Police où, le Commissaire TAMBA m’attend d’urgence.

· Occasion pour vous de présenter les faits au patron des lieux ?

Pas forcément puisque ce n’est pas moi qui initie cette action et qu’en plus, le Commissaire TAMBA est proche du Bruno POPONDE. Dans tous les cas, par peur d’être attaqué par le Commando dirigé par M. Marien TOLOSSI, je refuse de répondre à cette convocation.

· Et la suite de l’Affaire ?

La justice est saisie et exige des frais de transport pour effectuer une descente sur le terrain litigieux. Il nous est demandé deux cent mille francs. Mes adversaires refusent de contribuer et je porte seul le poids. Le 12 Juin 2017, le juge AWONO, M. DJONYANG le substitut du Procureur et Me MAMADI le greffier effectuent une descente en présence de toutes les parties. Je suis heureux de savoir que mes adversaires décidés à distraire les magistrats arrivés de Yokadouma, se sont vus humiliés par un des leurs. En effet, M. Gérard DAMA, fils du Chef a reconnu que la position des bornes est celle décidée par la « Commission de bornage » et non par moi.

· Entre le 12 juin et nos jours, quel est le niveau d’avancement de la procédure ?

J’ai l’impression que l’appareil judiciaire est à la solde de mes adversaires. J’y vois un déni de justice et cela pour 03 raisons précises :

  • Le juge AWONO qui pilote la descente sur le terrain de Juin 2017, est dessaisi du dossier sur instructions du Maire de SALAPOUMBE, qui assure les frais de l’avocat commis pour défendre les intérêts de mes adversaires. Suivez mon regard. Et depuis ce temps, l’on n’a plus eu de débats contradictoires.
  • Le Président du Tribunal, Gabriel BAWA détient le dossier pour lequel, mes mandataires n’ont pas accès. C’est ainsi que je suis servi depuis lors d’une avalanche de renvois à chaque audience jusqu’à cette date nonobstant les doléances formulées en son endroit, selon lesquelles entre autres, les Revois me coûtent cher, puisqu’il me faut 50.000F par voyage et en saison de pluies entre SALAPOUMBE et YOKADOUMA, distant de 136 km.
  • Le 1er Février 2019, M. ATEBA Chef de Cabinet de Gabriel BAWA, Le Président du Tribunal me pose une question suspecte et sans référence à mon dossier, lorsqu’il me demande : « M. AYISSI, qui a gagné la dernière élection présidentielle du 07 Octobre 2018 ».

· Qu’entendez-vous faire présentement ?

Pour le moment, je suis dépassé et préfère rester aphone en attendant savoir la conduite à tenir. Trois ans de secousses sismiques sur mon terrain immatriculé, face à un Tribunal qui peine à dire le droit me surprend réellement.

PRÉSOMPTIONS d’ ÉLIMINATION PHYSIQUE: RAPPEL DES  FAITS

          Camille  AYISSI est un septuagénaire propriétaire d’un Titre Foncier obtenu à la régulière depuis 2016. Il se trouve chemin faisant que cette acquisition foncière n’ait pas plu à certains natifs, au rang desquels Bruno POPONDE, le Chef du Village. De fil à aiguille, intrigues et micmacs vont se multiplier autour de lui. Des gens proches du Chef, y compris M. TAMBA, le Commissaire de Police de la Place affichent à l’endroit du patriarche haine, diatribe, menaces ouvertes à mains armées, etc. Conscient de ses droits et devoirs, convaincu de l’indépendance de notre Justice, il ne tardera  pas de saisir le Tribunal de Yokadouma. Mais curieusement, l’attitude de son  Président est troublante et révoltante. En deux ans, l’affaire n’a pas connu d’issue, nonobstant la faiblesse des arguments développés par les adversaires du patriarche AYISSI. Et si la tête de ce dernier serait mise à prix ? 

         Depuis trois ans que dure le litige foncier entre le patriarche Camille AYISSI et Monsieur Bruno POPONDE, le Chef de village de SALAPOUMBE, bien de choses gênantes se sont passées, ont été publiquement dites sans le moins faire l’objet ne serait-ce d’un rappel à l’ordre. Et lorsqu’on scrute ces comportements sous l’angle de la psychologie, l’on n’est pas loin d’envisager le projet d’un crime en gestation. L’Entretien que nous a accordé le patriarche ( annexe jointe)  est riche en anecdotes pas du tout anodines. Aussi  les extraits ci-dessous révèlent-ils  les motivations cachées des adversaires du patriarche. Eurent-ils besoin de tant de gesticulations, de toutes ces armes blanches, de ces propos belliqueux pour se faire entendre ?

  •  «  Sous le fallacieux prétexte d’avoir été mandaté par le Sous-Préfet dans le sens d’arbitrer le différend qui m’oppose à  Blaise NDASSI, le Chef de village Monsieur Bruno POPONDE, m’oblige de déterrer la borne N° 21.(…) Je m’y oppose donc et  Monsieur Bruno POPONDE entouré de ses enfants et de Blaise NDASSI armé d’une machette, s’investit à arracher la haie. » ;
  •  « M. Marien TOLOSSI, neveu de l’autre à la tête d’un commando de neuf personnes, avec en mains des d’armes blanches ( …) » ;
  •  « « Tu vas quitter le village aujourd’hui (…) Si tu fermes ta porte, l’on casse tout ».

DÉNI DE JUSTICE

            Ce qui précède démontre simplement que les adversaires du patriarche ont une seule motivation, celle de le voir quitter le village nonobstant le droit de jouissance que lui confère son TITRE  FONCIER sur l’aire querellée. En effet, si au bout de ce chemin de croix, le patriarche vit l’expérience décrite par les extraits qui suivent, c’est comprendre le lien de causalité qui devrait exister  entre les menaces à mains armées et la lenteur judiciaire laquelle de toute évidence exhale un parfum de tacite complicité entre les « casseurs » et l’appareil judiciaire :

  • « Au moment où je lui intime l’ordre de reconstruire ce qu’il a détruit, sa réaction assez illustrative de ses profondes motivations est claire lorsqu’il déclare devant témoin (…..)  tu ne peux rien me faire, j’ai mes gens devant ». Qui sont ces gens de devant ?
  • « Vous convenez avec moi que ce crachat verbal traduit  non seulement un aveu de ce qu’il a bel et bien détruit ma haie, mais qu’en plus toute réparation exigée de ma part, n’aurait pas de chance d’aboutir. »
  • « En effet, M. Gérard DAMA, fils du Chef a reconnu que la position des bornes est celle décidée par la « Commission de bornage » et non par moi. »
  •  « Le juge  AWONO qui pilote la descente sur le terrain de Juin 2017, est dessaisi du dossier ». Pourquoi ???
  • « Le Président du Tribunal,  Gabriel BAWA détient le dossier  pour lequel, mes mandataires n’ont pas accès. C’est ainsi que je suis servi depuis lors d’une avalanche de renvois à chaque audience jusqu’à cette date ». Pourquoi ???
  • SALAPOUMBE serait-elle la chasse-gardée du  Parti au pouvoir pour que la présence du  Patriarche AYISSI  y soit perçue comme un danger au point de fédérer tant d’énergie noire contre lui ? Si non, comment pourrait-on interpréter la question pas assez insignifiante de M. ATEBA lorsqu’il demande au patriarche qui n’est pas son ami : « M. AYISSI, qui a gagné la dernière élection présidentielle du 07 Octobre 2018 ? ». Pourquoi ce « glissement » dans la sphère politique si d’emblée, il n’y aurait pas anguille sous roche relative aux convictions politiques du patriarche ?

http://psydh.com