M. LIMAN, CAPITAINE-Commandant de la Compagnie de Gendarmerie de Mora annonce publiquement l’emprisonnement prochain de certains de nos membres. L’une des raisons avancées étant au motif de ce que  «  vous (Alhadji Ibrahim) et votre Chef MOMO dérangez (…) » 

Ces propos apparemment anodins, insipides, ternes et futiles méritent d’être pris au sérieux… En effet, nous sommes saisis d’une  affaire qui porte un coup dur à l’honneur et la réputation d’un Commandant de Brigade de Gendarmerie du département du Mayo-Sava. Plusieurs options de dénonciation s’offrent à nous. Nous décidons d’emprunter la voie la moins douloureuse et la plus silencieuse. Celle-là consiste à rencontrer le Capitaine-Commandant de Compagnie de Gendarmerie de Mora. Nous estimons qu’en passant par cet officier que l’on assimilerait à un Gendarme de classe exceptionnelle, une issue permettrait à toutes les parties prenantes de s’accorder le plus vite et de la plus belle des manières. Mais à notre grande surprise, notre descente hier à la Compagnie de Gendarmerie qui se veut entourer d’un halo de confidentialité et de convivialité (selon les règles de bienséance)  se transforme en une sorte de Gethsémani à partir duquel le tout puissant Maître-de-céans nous apprend notre prochain emprisonnement. Est-ce une blague ? Carl Gustav JUNG nous dit que les mots sont des énergies, les gestes et autres actes sont la pure expression de la météo qui fait dans le subconscient. De là, lorsqu’un Officier de Gendarmerie dont l’expérience professionnelle couvre plus de trois décennies de service :

  • Vous accueille avec dédain, c’est-à-dire sur la véranda de ses Services ;
  • Viole le principe de confidentialité qui devrait entourer vos échanges en introduisant dans vos discussions certains de ses collaborateurs subalternes ;
  •  Prend position dans une affaire en vous qualifiant de menteurs, lorsqu’il conclue que vos explications sont purement du mensonge pour une histoire dont il ignore les séquences, les tenants et aboutissants ;
  •  Vous profère publiquement des menaces ;

         Il faut bien y voir  une intention de nuisance plus ou moins avérée et la preuve comme dévoilent d’ailleurs ses propos qu’une cabale contre nous, serait en gestation. Dans tous les cas de figure, notre présente sortie voudrait servir de relief à cinq (5)  Postulats qui nous préoccupent autour de cette affaire :

  • Mon Capitaine, la prison est perçue par  des Initiés et âmes élevées comme étant un purgatoire et jamais comme une entrave au Développement  Personnel. Les meilleurs de ce monde y ont séjourné sans en porter la moindre séquelle. Nous en sommes prêts !
  • Mon Capitaine, nous ne sommes pas des menteurs et nous coller cette étiquette est une injure que nous n’accepterions jamais quel que serait le prix à payer. D’ailleurs, le législateur n’est-il pas plus courtois lorsqu’il parle de « fausses nouvelles » plutôt que de mensonges ?
  • Mon Capitaine, le Cameroun notre pays est un vaste chantier où chacun de nous opère comme ouvrier. Et de là, la Collaboration s’impose comme moyen efficace dans la réalisation d’un objectif commun. Vouloir nous traiter avec une hautaine Complaisance ne nous arrange pas. Nous ne sommes ni laquais de qui que ce soit pour avaler ces fariboles, ni aventuriers en villégiature dans la Cour des Rois, encore moins des mendiants infâmes et sans âmes. Nous méritons respects d’une part  pour l’Institution que nous représentons et d’autre part pour des pères de famille que  nous sommes. A défaut nos rapports deviendraient chaotiques.
  • Mon Capitaine, annoncer notre prochain embastillement n’est point une arme de dissuasion. En attendant ce procès kafkaïen où notre sort serait d’emblée scellé, nous restons sereins et annonçons par la présente que le dossier qui hier justifiait notre présence dans votre Unité, sera transmis dans les prochaines heures à leurs Excellences le Ministre de la Justice, le Secrétaire d’État à la Défense et naturellement aux Présidents de la CONAC et la COMMISSION NATIONALE des Droits de l’Homme afin que le Gouvernement de la République et l’opinion publique en soient imprégnés.
  • Mon Capitaine, la Collaboration souhaitée, jamais forcée et bercée par nos soins entre les Unités de Gendarmerie placées sous votre Commandement et notre Organisation prend fin dès cet instant.

Le 11 Avril 2019

Le Conseil d’Administration

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