Mlle HAWAOU ABELDA la victime
Le quartier DJAORO, non loin de la grande Mosquée vit un spectacle inédit mercredi, 27
mars dernier. Mlle HAWAOU ALBEDA, 14
ans, non scolarisée, orpheline de deux parents, échappe de justesse à la mort
par strangulation. Qu’a-t-elle fait pour avoir dû mériter cette sentence d’une
autre ère ? Si aux dires de
l’ophtalmologue la lentille oculaire n’est
pas touchée, il reste gênant de constater que ses nerfs ont pris un coup. Aussi
lui est-il interdit en marge de ses 40 jours d’INCAPACITE[1],
de s’exposer au soleil sans lunettes dix semaines durant. En attendant, notre
Collaborateur qui suit de près l’affaire, fait l’objet de sérieuses menaces de la part de la famille du bourreau
au moment où, le « dilatoire » dans la gestion de l’affaire par le
Commissariat de Sécurité Publique de NGAOUNDAL, surprend plus d’un et laisse soupçonner
d’éventuelles négociations dans le sens
d’étouffer l’affaire. Le très bref ENTRETIEN
ci-dessous que la fillette nous accorde, ne saurait laisser indifférent.
Lisons….
[1] Voir Certificat Médico-Légal ci-contre joint
ENTRETIEN
ALBEDA, qu’est-ce qui s’est passé mercredi dernier ?
Je revenais du marché avec ma camarade, lorsque dans notre concession j’ai croisé MOHAMADOU SALISSOU avec qui je ne pense pas avoir des problèmes. Mais cela n’empêche qu’il me provoque en disant que je ressemble à une fille qui a fait un avortement. Je n’ai pas tardé à répondre en disant qu’il ressemble lui aussi à un homme qui se décape le visage. Entre-temps il s’en est allé. Au moment de m’occuper des travaux de ménage que ma grand’mère[1] m’a confiée en sortant, c’est à cet instant-là que MOHAMADOU SALISSOU revient et saute sur moi….
Il saute sur toi comment, en quoi faisant ?
(Yeux larmoyants) Il a passé le câble d’embrayage par mon cou et m’a bousculé la face vers mes genoux. Pendant ce temps, il me frappait intensément sur le dos. Heureusement ma Camarade présente est allée alerter les voisins qui sont vite arrivés sur les lieux et m’ont soustraite de ses mains.
LE DOS PORTE LES TRACES DE LA FLAGELLATION
Comment te portes-tu ?
Je suis en soins intensifs avec beaucoup de craintes pour l’avenir de mes yeux. J’ai peur que les moyens fassent défaut pour la suite de mes soins…
LES YEUX DE L’ADOLESCENTE EN ONT PRIS LE COUP
Propos recueillis à NGAOUNDAL et interprétés par
G. MOHAMMAD
[1] Rappel : Sa grand’mère est veuve suite à un récent accident qui a emporté son époux et son fils.