INCONSTANCE, DUPLICITÉ ET DÉFIANCE DE L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT

        LES  FAITS

  • La Chefferie de 3è  degré de Sekoule II est vacante depuis plusieurs années. Son dirigeant, SM  GETZAMTSA  décédé,  n’a pas encore été remplacé.
  • SM Marava MESPEH, Chef de Canton Podoko-Nord  de regrettée mémoire, se prépare à suggérer à l’administration, le nécessité de procéder à l’élection du successeur de BOUDA TSOUMA, lorsque soudain, un incendie l’arrache à la vie.
  • SM LADA MARAVA, successeur de SM Marava Mespeh est au courant de l’intention de son prédécesseur et feu père. Au contact de M. Mahama GETZAMTSA  (petit-fils de BOUDA TSOUMA  et candidat à l’élection successorale) il rassure de sa disponibilité à réaliser ce projet. Du coup, comme monnaie de rechange, il demande et obtient de Mahama GETZAMTSA la restauration de la chefferie Podoko-Nord, ravagée par l’incendie qui emporta dans se flammes le roi.
  • Cette étape passée, s’en suivra la phase administrative devant conduire à l’élection dudit Chef. Les normes voudraient que, pour le cas de figure, le Sous-Préfet de Mora et le Chef de Canton  Podoko-Nord, travaillent de concert jusqu’à l’élection. C’est d’ailleurs ce qui se passe sans remous, sans grincements de dent.
  • Le  05 Janvier 2014, à 14h30, a lieu la désignation du Chef, comme l’atteste le PV en  Annexe  n°1 ci-contre joint, Mahama GETZAMTSA est élu.

     INCONSTANCE et DUPLICITE

     SM LADA MARAVA qui n’a jamais émis de réserves sur la candidature Mahama GETZAMTSA au dernier moment s’insurge contre cette élection, non sans suggérer le  remplacement de ce dernier (élu) par  son beau-frère  ISSA Boukar (nommé).  Au  point où, soucieux de maintenir la paix, et pour des mesures conservatoires, l’Administration s’est vue obligée de surseoir  provisoirement  aux fonctions Mahama GETZAMTSA, besoin de ramener le Chef de Canton à de meilleurs sentiments. Et  l’on peut bien se demander  pourquoi  le 05 Janvier 2014, cet  ISSA BOUKAR  qui eut  le devoir historique de remettre le drapeau de la république entre les mains du nouvel élu, ne  s’était-il pas présenté comme candidat à ladite élection, pour prétendre réclamer ce siège plusieurs années après ? Comment peut-on admettre qu’un dirigeant (SM LADA MARAVA) de cet acabit ait autant de faiblesses au point de perdre la face sous le soleil ?

DÉFIANCE DE L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT

        Nul n’est au-dessus de la loi et conséquemment nous n’acceptons pas qu’une  autorité traditionnelle fut-elle protégée par une élite puissante de la république se pose en frein dans la manifestation légale de notre administration. Dans le souci de rétablir SM Mahama GETZAMTSA dans ses fonctions, le  Sous-Préfet de Mora trois fois de suite a dit  à SM LADA MARAVA, Chef de Canton de l’accompagner dans cette logique, comme l’atteste la Copie ci-contre jointe en Annexe n° 2, d’un des nombreux MESSAGES PORTES à lui adressés.. La réponse du monarque  est  NON au grand étonnement du public qui plusieurs fois a vu un sous-Préfet  arrivé sur le terrain, mais incapable d’agir sous l’arrogance manifeste d’un  Chef Traditionnel qui trouve le vilain plaisir de le vilipender.

POUR  LE RÉTABLISSEMENT INCONDITIONNEL DE L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT.

               Le  Mayo-Sava aux dires de certains de ses fils,  psychologiquement handicapés et moralement en déphase avec la modernité, est toujours décrit par des termes du genre «  on ne fait pas ça ici à Mora », « allez faire  cela chez vous.. », «  Je vais d’abord demander au Ministre, s’il refuse je ne me présenterais pas.. »,  «  Je vais appeler le  P.A .N (…) tu vas voir », «  si tu blagues, j’appelle et tu seras relevé de tes fonctions (…) », etc. Voilà autant des insanités verbales que des citoyens sans étoffes, mais agissant sur tacite procuration, servent régulièrement  aux autorités locales, tous rangs confondus,  au point où celles-ci, quelquefois victimes des remontrances de certaines élites, se voient obligées de prendre du recul face aux réalités qui pourtant imposent l’arbitrage de l’Etat. « Je ne suis pas prêt à sacrifier ma carrière (…) Je partirai et ils payeront le prix de leur nombrilisme » nous confiait discrètement il y a quelques  années, un Administrateur Civil en service dans ce département.

            Le parquet  d’Instance du Mayo-Sava en moins d’une heure est capable de produire des tonnes de dénonciations et plaintes portées par des victimes et les  Organisations de la Société civile contre des thuriféraires de ce vieil ordre jamais punis justement parce qu’au-dessus de ces têtes censées agir au nom de l’Etat, planent de manière éminente des risques de déchéances dans un univers politico-administratif  où  l’on punit avant d’avoir entendu le mis en cause. Nous comprenons pourquoi certaines autorités en poste dans le Mayo-Sava ne peuvent pas agir, nous regrettons que cette influence surannée de certaines élites ne participe de la construction d’un environnement moderne. Tous ces manquements façonnent le lit de l’insécurité et de nombreux  autres vices. C’est à ce titre que nous plaidons pour que force soit donnée aux textes de la République et que tout contrevenant soit correctement puni.

             PUISSE  SM  MAHAMA GETZAMTSA ETRE RÉTABLI SANS CONDITION ET SANS  DELAI DANS SES FONCTIONS. CE SERAIT JUSTICE. !!!

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