M. DOBAS
Suite à l’attaque de Boko Haram survenue à OURO-KESSOUM, arrondissement de KOLOFATA, dans la nuit d’hier à aujourd’hui, on dénombre un mort en la personne M. DOBA, un septuagénaire dont photo ci-contre est jointe et deux blessés dont M. DANNA GARBA un COVI et le petit DJAKAYA BLAMA, adolescent, aussitôt pris en charge par les militaires.
Cependant en marge de cette lourde et énième épreuve, les populations disent leur déconvenue au sujet de ce qu’elles considèrent comme étant, « le refus des militaires d’assurer notre sécurité » et pour cause, nous apprend cette dame en langue mandara « lorsque les Boko Haram sont arrivés, il n’y avait que nous et les COVIS qui nous battions à les chasser (…) les militaires sont arrivés trente minutes après (.. ) ils étaient face à face avec les Boko Haram et ont tiré en l’air au lieu de frapper sur les Boko Haram (…) jusqu’à ce que les BH sont partis tranquillement (…) » un autre son cloche précise « à moins de 150m des Boko haram, l’armée n’a pas ouvert le feu et vous comprenez pourquoi Danna le COVI a reçu la balle à la jambe (..) L’armée n’a pas assuré la couverture qu’il fallait »
Voilà une lecture des faits qui croisent d’autres expériences vécues par ces populations au cours desquelles, stoïquement elles se sont dressées contre un ennemi lourdement armé au moment où, les militaires ont souvent refusé d’intervenir. Et d’ailleurs, comment interprèterait-on les propos quasi ponce-pilatistes de cet officier, Commandant du Poste BIR d’AMCHIDE qui aurait déclaré en réponse aux masses qui fustigeaient l’inertie de ses hommes aux heures difficiles que « si vous n’êtes pas en sécurité chez vous, moi je le suis dans mon camp » ? Et si cela paraîtrait exagéré et objectivement inacceptable pour ne pas être forcément impossible, comment admettre qu’en espace de deux mois, Boko Haram dans la même zone opère de plus en plus en plein jour, tue sans être inquiété et se retire sans courir ? Est-il stratégiquement normal que les COVIS se retrouvent au front des hostilités au moment les militaires brillent soit par leur absence, soit par leur présence aux allures timorées ? Sans aversion pour nos Forces de Défense et de Sécurité qui n’ont pas failli à notre avis, nous pensons utile d’interroger néanmoins ces faits qui restent sacrés…..Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
DERNIÈRES VICTIMES DE BOKO HARAM ENTRE LE 25 DÉCEMBRE ET CE JOUR
M. GREMA Distributeur de pain, égorgé le 25 Décembre 2018 à GOUMOULDI
AMADOU, l’un des deux COVIS abattus par Boko Haram le 31 Janvier 2019
Pierre DAMNA, 55 ans, Egorgé dans son champ à Malmoury le 12 Fév. 2019 autour de 10h
BLAMA MODOU, Commerçant de Kola. A Survécu à l’attaque de Boko Haram le dimanche 17 Février 2019 autour de 10h, Près de 150.000F lui ont été arrachés
MK
A reblogué ceci sur Peuples Observateurs Avant Garde Togolaise et Africaine.
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