« La Commission Diocésaine Justice & Paix (CDJP) est un instrument de promotion de la justice, de construction de la Paix et de réalisation du développement intégral de tout Homme, de tout l’Homme et de manière plus générale, des peuples ; parla défense de la dignité des droits fondamentaux de la personne humaine, avec une option préférentielle pour les pauvres ». C’est ce que l’antenne de Maroua-Mokolo vient de démontrer à mora dans le cadre entre-autres, de laprise en charge des déplacés issus de la crise qui nous oppose à Boko Haram. Tous les observateurs avertis de la scènes avent que dans le Mayo-Sava, les Déplacés non musulmans et minorités ethniques locales ont subi tout au long de cette crise, de diverses formes d’humiliations de la part des intermédiaires locaux des ONG Internationales qui sillonnent la zone. M. Ladé Lala Emmanuel, la trentaine et Délégué zone CDJP pour le Mayo-Sava est notre invité. Il nous parle de l’appui aux Déplacés et résidents depuis le début de la crise. Une opération qui a le mérite d’avoir valorisé non pas les complices encore moins les frères de la même obédience ou ethnie dominante, mais les frères en humanité sans la moindre distinction.
ENTRETIEN

Qu’aviez-vous fait de spécial durant la crise qui a secoué toute la Région ?
Permettez que je souligne que nos activités n’ont pas commencé à la suite de la guerre contre Boko Haram. La CDJP est toujours présente depuis de longues années et abat un travail certes qui n’est pas perçu de tous, compte tenu du devoir de silence qui devrait entourer toute œuvre de charité. Cependant, répondant à votre question, je dirai que cette guerre nous a permis d’aborder d’autres aspects de nos objectifs. C’est ainsi que nous avons accompagné des Déplacés dans le processus d’une part d’ Établissement de leurs actes de naissance pour les moins de18 ans et d’autre part dans l’ Établissement de leurs Cartes Nationale d’Identité.La formation en couture a été offerte aux jeunes dames et filles de kourgui, Goudjoumdélé et Mémé. En Informatique, la ville de Mora a été l’épicentre de l’activité qui a permis à de nombreuses bénéficiaires de se faire former.
Toutes vos réalisations semblent ne pas être nouvelles, encore moins exceptionnelles, puisqu’ avant vous, des jeunes dames en ont toujours bénéficiées….
Mon bilan n’est nullement comparatif à quoi que ce soit. Et d’ailleurs, si ce qui précède n’est pas nouveau, je dirais oui dans la forme, mais non dans le fond puisque c’est laCDJP qui assure les frais de formation, contrairement aux expériences antérieures où, c’est l’apprenant qui paye les frais de sa formation. Et ce n’est pas tout, nous avons organisé un tournoi départemental qui mettait aux prises les jeunes de Meme, Mora, Kourgui, Tokombéré dans le Mayo-Sava. Vous direz que ce n’est pas toujours nouveau…Eh bien oui, l’effort mérite d’être salué dans un univers où la misère et la pauvreté se disputent le leadership. Je m’en voudrais d’ailleurs de n’avoir cité ces urgences que MÉDECINS SANS FRONTIÈRES- MORA à référé dans notre hôpital à Tokombéré, aux frais de CARITAS DIOCÉSAIN et cela grâce à nos bons soins.
Ce qui est frappant est de constater que les bénéficiaires de votre assistance sont issues de tous les groupes ethniques et sans distinction de religion, contrairement à ce que nous avons pu constater au cours de la même période et dans la même localité…
Si tel est votre constat, tant mieux.
Derrière ce bilan apparemment élogieux, de nombreux chrétiens catholiques nous disent au quotidien, leur déception quant à la légèreté et la lenteur avec lesquelles la CDJP pilote les dossiers judiciaires qui n’aboutissent presque pas. Vous êtes perçu comme étant des poltrons devant la machine judiciaire de la république….
Doit-on croire aux ragots ? Tout n’est certes pas blanc. Mais ce serait impoli d’ignorer les énormes succès que nous engrangeons dans la gestion des crises agropastorales et foncières…Et si pour des raisons qui nous échappent, la Justice tarde à répondre à nos sollicitations, sera-ce là du fait de notre faiblesse ?
Propos recueillis le 22 novembre 2018
par ISSA MOHAMADOU
CLICHES DE MORA PENDANT ET APRÈS LA GUERRE
Une dame chrétienne dans les cellules du Chef de Kourgui
Le Chef de Kourgui brutalise son grand père qui a déclaré publiquement que les listes des Déplacés publiées par lui (le Chef) ne sont pas authentiques et contenaient les noms de faux Déplacés
Détournement des denrées alimentaires destinées au Déplacés :
Arrestations arbitraires des Déplacés Chrétiens
Conflit interethnique déjoué : Les commanditaires sont connus dans les lignes..
Le Chef de Kourgui arrache et vend le terrain d’un vieillard malade, issu du minorité ethnique : La justice saisie tarde à trancher contre le monarque
Encore des Détournements des Denrées alimentaires destinées aux Déplacés. Une poignée de charognards bien connus s’en accaparent..
La Chefferie de Kourgui, coupable d’abus d’autorité, de saisies et de ventes illégales des biens d’autrui : La justice saisie refuse de se prononcer