Garoua Boulaï 2

Mme  DOUDOU  NDENWANG  PHILOMÈNE très affaiblie, nous racontait le 09 septembre dernier,  l’histoire[1] de son fils ANDRE AMIO NDOYAMA, âgé de 04 ans, enlevé à Garoua-Boulaï deux semaines plus tôt par Justin YALEKE alias Yaya,  son père biologique.  L’affaire a tout de grave lorsque de ses propres mots, elle dit avoir  « souffert seule tout au long de la grossesse, sans le moindre appui de cet homme. L’enfant né, n’a pas pu bénéficier de la considération de son père. » Une telle prise de position méritait de prendre l’affaire plus au sérieux. Il fallait vite réagir et contrecarrer pourquoi pas toute éventualité quand on sait qu’ « impossible n’est pas Camerounais » dans un environnement où l’inimaginable devient de plus en plus réalisable. Comment ne pas s’en étonner lorsqu’on sait qu’il y  a peu,  une dame tenancière d’un restaurant à Yaoundé  a tué sa propre fille et a fait de sa chair le menu du ndollé-plantain ? Aurait-on des doutes d’apprendre qu’à la même période,  non loin de la ville de Mora, dans l’Extrême-Nord, un homme de confession musulmane, père d’un garçon né d’une mère chrétienne a décidé de tuer son fils afin de rompre définitivement le lien établi avec sa païenne[2]-de-mère ? C’est dans cette logique que nous saisissions les autorités compétentes. Sans tarder, Lawrence DIVEN JAM, Sous-Préfet de  Garoua-Boulaï réagit. Au bout de quelques jours, l’enfant enlevé est ramené par son père. DOUDOU  NDENWANG  PHILOMÈNE jointe au téléphone raconte :

ENTRETIEN

Doudou Garoua Boulaï

Mme  Doudou, mère du petit  André

OBSERVATOIRE DROITS DE L’HOMME (ODH) : Votre fils est de retour dans vos bras, que peut-on retenir des démarches qui ont suivi notre dénonciation de Septembre dernier ?

DOUDOU  NDENWANG  PHILOMENE (sous fond de rire et d’émotion) :

Merci aux droits de l’Homme. Je viens de guérir d’une maladie que le docteur ne pouvait pas connaître. J’ai recommencé à vivre depuis que Yaya a ramené l’enfant. En fin je suis tranquille.

André fils doudou

Le petit André  enlevé en Août dernier

QU’EST-CE QUI S’EST PASSE AVANT QUE YAYA NE RAMÈNE L’ENFANT ?

Le Chef de Centre Social de Garoua Boulaï, Mme Marie Bouba Christine, épouse Dieudonné FELA m’a convoquée quelques jours après votre rapport  et m’a fait comprendre que le sous-préfet l’a chargée d’ouvrir rapidement une enquête et de trouver une suite à cette affaire. Après m’avoir entendue, elle m’a remis un pli fermé destiné à Yaya le père de mon fils. Cette lettre était  sous le couvert de ses propres parents. Sans tarder, je la leur ai transmise.

ET APRÈS ?

Moins d’une semaine après, Yaya est arrivé avec l’enfant.  Et Mme Marie Bouba Christine l’a correctement éduqué. Au moment de rentrer, il a pris des engagements fermes par rapport à  l’enfant.

COMMENT VA ANDRÉ VOTRE FILS ?

(Explosion de joie …)Très bien et heureux de me retrouver. J’ai senti qu’il souffrait lui aussi de notre longue séparation.

Propos téléphoniques recueillis le 21 Octobre 2018 

Par  la  Rédaction

 

[1] https://psydh.com/2018/09/11/cameroun-region-de-lest-garoua-boulai-enlevement-dun-mineur-de-04-ans/

[2] Les chrétiens y sont par moments traités de « kirdi » ou païens et toute union intime entre une / un  kirdi et un(e) croyant(e) musulman(e) est interdite, sauf conversion du kirdi à l’Islam.

 

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