Ils sont nombreux, ces compatriotes originaires des régions anglophones, essentiellement contractuels et/ou fonctionnaires, en service dans la Région de l’Extrême-nord, qui se disent victimes au quotidien d’une forme de stigmatisation voilée. En effet, certaines gens aux allures revanchardes, se présentent à eux comme étant fils, neveu, cousin, oncle, etc. de tel ou tel autre soldat tué par leurs « frères » sécessionnistes en régions anglophones. « N’est-ce pas tu dors bien ici tranquillement, alors que tes frères ambazoniens ont tué mon fils et mon neveu ? », s’indigne une dame retraitée dans une localité du MAYO-TSANAGA et s’adressant à une enseignante à la fin du dernier trimestre de l’année scolaire passée. Parallèlement, devrait-on ne pas prendre en considération ces propos d’une rare virulence, proférés par un passager dans un car de transport parti de Kousseri pour Maroua, à la veille de la dernière fête de la Tabaski qui déclarait sans décence « qu’ils (anglophones) se préparent, nous allons riposter d’un moment à l’autre (…) parce que nous ne pouvons plus tolérer que leurs frères sécessionnistes continuent de nous endeuiller ».

Soldats supposés de l’Ambazonie
Des déclarations aussi graves ne sauraient être prises à la légère. Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités afin de limiter les dégâts. Les risques de généralisation de cette crise sont à éviter dans un espace où, les rancœurs ne cessent de monter. Le dernier cas en date est celui d’un Laborantin, D. A. E., en service à l’hôpital de district de GUIDIGUIS, arrondissement éponyme, département du MAYO-KANI, région de L’EXTRÊME-ORIENT. Ce dernier est victime le 15 Août dernier, d’une agression verbale de la part de L. R., infirmier dans le même hôpital. Dans ses propos méphistophéliques et satiriques tenus publiquement devant témoins, L. R se plaint de ce que, un de ses proches officier de l’Armée a été assassiné par les ambazoniens dans la partie anglophone du pays. Et de rappeler à D. A. E de faire extrêmement attention puisque dans tous les cas, il risque payer cela lourd. Celui-ci depuis lors se fait appeler « l’Homme de Bamenda » dans une atmosphère socioprofessionnelle qui dégage chaque jour des pestilences et miasmes peu rassurantes pour ses lendemains.
MOMO-KENNE