Ils sont nombreux, ces parents d’élèves qui s’interrogent à chaque instant sur la question de baisse de niveau de leurs enfants, assortie d’échecs massifs aux examens officiels. Pour certains, la solution est au recrutement des répétiteurs. Pour d’autres, il y a urgence à privilégier des Établissements scolaires de référence, avec ce que cela coûte comme investissement. Au-delà de chacune de ces positions, la lecture approfondie de la question permet de constater qu’au fond, tout le mal se trouve être le manque de motivation des enseignants dans les Établissements publics. Si tel est réellement le cas, comment comprendre qu’au bout du chemin, les enfants issus de nos formations scolaires privées et publiques, avec un programme identique, se trouvent-ils tous bloqués au seuil de la sphère de l’emploi ? Pourquoi tous diplômés de la même république, font-ils face aux mêmes difficultés nonobstant l’exceptionnelle formation pour certains et le piètre parcours pour d’autres ? Psy et droits de l’Homme estime que le problème est ailleurs. Chaque parent est responsable de ce qui arrive à sa progéniture. Et la solution ne sera jamais celle qui consiste à se soumettre aux rituels de magie noire, encore moins aux incantations encensées des prêtres et/ou pasteurs, marabouts ou « eustaches »..
Lorsqu’un parent décide de se construire une case, il pense avant tout au plan, l’aire qui devra supporter la case, les moyens financiers à engager, etc. Parallèlement, l’enfant ou mieux l’élève qui est un « projet » en devenir ne bénéficie pas de la même considération. Il va à l’école sans programme, sans vision, sans perspectives, sans projets. Il y va comme d’autres y vont. C’est du pur mimétisme. A défaut des diplômes qui « chatouillent » les motivations des parents, il n’y trouve aucune autre émulation. Finalement le fait d’assurer les charges scolaires, signifie pour les parents que l’enfant puisse ramener autant de diplômes qu’il pourrait. Non, sous cet angle tous les parents ont échoué. Le gouvernement qui stimule cette approche amorphe du sens de l’École, manque lui aussi à ses responsabilités. Ce qui compte pour la réussite certaine et même plus ou moins lointaine de tout enfant, est l’identification de ses Prédispositions Naturelles (PN). C’est la boussole gratuite et réaliste que chacun de nous a reçu du Créateur. Les PN révèlent les forces et faiblesses de chaque individu. Elles dévoilent avec précisions, la voie la plus susceptible de nous garantir une réussite professionnelle. De là, chaque parent saura ce que va chercher l’enfant à l’École. Cette institution qui reste un espace d’initiation à la gestion de ce que chacun a de plus subtil. On ne devient pas médecin, on l’est par naissance et acheter un concours pour le devenir, nous ouvre les portes d’une carrière sèche, aigre, infructueuse et parsemée de déceptions. « La nature a horreur du vide.» Chacun devrait être à sa place. Arracher la place d’un autre en profitant des « appuis », fraudes, « lobbies », etc. est synonyme d’avoir refusé sa propre place et c’est un vide qu’on laisse pour « arracher » ce qui revient de droit à autrui. Dès lors, la nature nous obligera à « payer » tôt ou tard. Il n’y a qu’à voir la manière avec laquelle certaines gens considérées comme « grands », ont terminé leur carrière ou leur vie. Quelquefois, il faut à titre d’exemple, se demander ce qui motive un Commissaire de police, un Colonel, un Professeur de Lycée, etc. soit à abandonner son poste de travail pour « errer » inutilement, soit à voler une roue de voitures, pour se voir emprisonner. La nature décidément n’est pas aveugle !
Que l’on soit diplômé ou non, instruit ou analphabète, les PN restent intactes et ne dépendent d’aucune influence extérieure. C’est aussi comprendre pourquoi des hommes célèbres ne sont pas forcément des produits de prestigieuses Universités.. L‘écrivain Sembène Ousman, le poète Ombédé Philippe (René Philombe), les Journalistes Henri Bandolo, Pius Njawé, les hommes politiques comme Ernest Ouandié, Um Nyobé, Patrice Lumumba, Ahmed Sékou Touré, Thomas Sankara, etc. Ce sont des gens qui tôt ont su « s’écouter », ont su s’orienter pour enfin s’imposer et donner un sens à leur existence et à leur époque. Pourquoi ne pas s’harmoniser à tout ce que l’on a de « naturel » ? N’est-il pas temps de « se connaître » ?
X de K.