Etape n°2 – GROUPE MOUSGOUM
Cobayes de laboratoire, ou simples holocaustes à l’autel des satanistes en quête de célébrité….
Répondant à une question relative au silence de la Justice sur des meurtres commis par de hauts cadres du RDPC, un magistrat avouant la dépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis du politique, disait attendre « l’ordre de (sa) hiérarchie pour déclencher le procès » En d’autres termes, l’appareil judiciaire n’a chez nous de sens que chaque fois que ses projecteurs sont braqués sur les couches sociales pauvres, sans représentant à quel que niveau de décisions de la république, sans proche parent au sein du Comité Central du RDPC, etc. Il faut savoir le dire, puisque c’est ce qui se passe. L’on doit pouvoir décrier ces tares, puisque ce sont elles qui fragilisent le fonctionnement de l’appareil de l’Etat. Embastiller à coups de trompette des hauts responsables de la république ne suffit à pas rassurer le bas peuple des bonnes intentions des dirigeants. Nous pensons que ce qui compte, ce qui rassurera, sera à coup sûr, l’entrée en vigueur de tous les actes qui consacrent et valorisent l’Etat de droit où la bonne gouvernance sert de boussole. Au Cameroun, difficile d’affirmer si l’on s’en tient exclusivement à ce qui suit……..
1ER ARRET : CANTON (CHEFFERIE) DE LAHAYE – KOUSSERI
Pour Violences, trafic d’Influence, meurtre.
Il est situé dans le département du Logone et Chari, plus précisément dans l’arrondissement du Logone-Birni et dépend du Sultanat de Logone-Birni. Le sort des MUSGUM est mis à rude épreuve à l’occasion de l’élection du Chef de Canton de LAHAYE le 06 Juin 2004. Le Préfet du Logone et Chari accompagné de son staff, du sultan de Logone Birni[1] et de son fils ( du sultan) se présentent devant les populations et dévoilent leur intention d’installer ce fils, en lieu et place d’IDRISSA AÏVAKAÏ, successeur présomptif. Ces populations estiment quand même que, faute de reconnaître leur candidat, les autorités gagnèrent à procéder à un vote qui mit face à face le fils du sultan et le Candidat Musgum à qui revenait naturellement le poste. L’opposition des populations est d’autant plus âpre que les « chefs » entendez les autorités et leurs affidés reboursent chemin. Un an plus tard, nous sommes le 27 Mai 2005, nouvelle tentative du sultan de Logone Birni qui échoue sur un bain de sang. Le bilan est lourd.
Moussa ALAOU, 35 ans à sa mort, marié à HABI (35 ans) et père de six enfants tombent sous les balles.
Youssoufa APAISSINI, 60 ans à sa mort, marié à trois femmes dont : Hadidja Assimigué (50ans),Maïmouna(43ans) et Hamsata(37ans), laisse 19 orphelins sans boussole.
Veuve de Moussa ALAOU, Mme HABIBA et les six enfants (photo archives)
Trois veuves d’Apaissini entourées de leurs 19 enfants et petits-enfants
Outre ces hommes froidement abattus en présence du Sultan de Logone-Birni, il y a peu, nous avons appris au cours des mêmes enquêtes que des maisons furent incendiées par ses acolytes au rang desquels Zibrine Karlédjé et Bongui restés libres et jamais inquiétés. Aussi regrettons-nous que des gens arrêtés ce jour-là, soient pour certains injustement emprisonnés à Kousseri et pour d’autres décédés.. Il s’agit de : INOUSSE, AFOUDALINI, AKRIN, BOUKAR BAGUI, SOULEMANE DALI, ISSA EVECK.
[1] Le Sultan de Logone-Birni, Sa Majesté MAROUF MAHAMAT est promu Sénateur Camerounais par décret Présidentiel.
2ième ARRET : BLAMA (CHEFFERIE) DE BEKORO-KABE – KOUSSERI
Pour tortures, violences, trafic d’influence.
Par Arrêté Préfectoral N° 054/AP/023/SP du 18/7/ 1986, portant désignation des Chefs traditionnels de 3ième degré de l’Arrondissement de Logone Birni, à la Page n° 4 / 6, avant dernier nom, Monsieur MOUSSA ADAM est reconnu par le Préfet du Logone et Chari, M. Félix GOUNOKO HAOUNAYE, comme Chef de 3è degré de BEKORO-KABE. Il faut souligner en substance qu’avant cette confirmation Officielle, Sa Majesté MOUSSA ADAM âgé de 63 ans, dirige cette Chefferie (quartier) depuis 1966, soit 47 ans au pouvoir. Cette longévité lui doit le privilège d’avoir collaboré avec le père de l’actuel Sultan de Logone-Birni, Le Sénateur MAROUF MAHAMAT. En d’autres termes, le Vénérable Sultan de Logone-BIRNI est conscient de ce que, SM MOUSSA ADAM succède à Matt MEDIKAÏ son père, qui a régné à la tête de cette Chefferie quarante années plus tôt. Or, à la surprise générale et au mépris de la loi, Le Sénateur MAROUF MAHAMAT déclare en plein Eté 2011, la nullité du statut de Chef de 3ème degré de Sa Majesté MOUSSA ADAM. Non seulement il le lui dit, mais deux actes inacceptables se produisent. Par qui? Les enquêtes en sont restées muettes :
- La Chefferie de Sa Majesté MOUSSA ADAM est violée, détruite et le terrain vendu à plusieurs personnes, nonobstant le mât du drapeau qui laisse flotter nos couleurs nationales au-dessus du poteau qu’y est hissé.
- Cinq (5) gros bras, arrêtent Sa Majesté MOUSSA ADAM, l’enchaînent et le maintiennent immobilisé entre 17h et 23h.
Le Sous-préfet avisé, n’en dit mot. Conduit à la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Logone-Birni, toujours enchaîné, le maître de céans dit aux bourreaux, son refus de placer en garde-à-vue Sa Majesté MOUSSA ADAM. Ce dernier sera libéré ( bien que alité et toujours souffrant jusqu’à ces jours) suite à l’opposition d’un notable aux injonctions d’un des bourreaux qui tentait de le contraindre à garder chez lui Sa Majesté MOUSSA ADAM.
3ième ARRET – PIDTOKOÏ – MAGA
Pour tortures, violences, corruption
Le 02 décembre 2012, nous écrivions «ARRESTATION ARBITRAIRE, TORTURES, ET PRESOMPTIONS DE CORRUPTION A LA BRIGADE TERRITORIALE DE MAGA » DEPARTEMENT DU MAYO-DANAY
Oumar WALNANKAYE, quinquagénaire et Vice-président de la Sous-section RDPC de PIDTOKOI, LAWANAT de NGOULMOUNG, Canton de POUSS, Arrondissement de MAGA, est arbitrairement gardé-à-vue dans les cellules de la Brigade Territoriale de Maga depuis le Mardi 27 Novembre 2012 dernier, peu après 12H.
GENESE
Les dernières inondations qui remontent au 04 Septembre dernier, noient tout le village PIDTOKOI où, maisons, bétails et autres réalisations humaines ont disparu. L’assistance du Chef de l’Etat, des Organismes et amis du pays, vont dans le sens de soutenir les victimes. Mais il se trouve qu’au bout du chemin, bien de villages concernés par le sinistre, sont purement et simplement ignorés du fait du bon vouloir de certains responsables impliqués. Le village PIDTOKOI est ici concerné. Les renseignements obtenus sur le terrain font état de ce que, cette localité de plus de deux cent âmes, n’a rien reçu du don présidentiel. La vie y est réduite à toutes sortes de précarité : Absence de latrines et d’eau potable, des hangars réduits en lieux d’habitation, de la misère qui nous rappelle une autre époque. Sur tout autre plan, il nous revient que, M. Oumar WALNANKAYE ait à plusieurs reprises tenté en vain de convaincre le Sous-préfet de MAGA, de ce que, son village abritant les sinistrés, avait été ignoré durant le partage et méritait autant que d’autres, une attention. Refus, renvoi et menaces du Chef de Terre restent les seules réponses reçues. Tout se gâte lorsque, la Commission de Refonte Biométrique des Listes Electorales se présente dans ce village.
En effet, M. Oumar WALNANKAYE prenant la parole dira à ses visiteurs tout le malheur de son village, non sans leur prier d’en reparler au Sous-préfet, avant de souligner que ses frères apprécient mal qu’au moment de malheur, ils aient été purement ignorés. Le message transmis, provoquera le courroux du Chef de terre qui enverra arrêter M. Oumar WALNANKAYE accusé d’avoir parlé du Sous-préfet en public. Les témoins disent que la violence avec laquelle cette opération se produit, demeure des plus dégradantes. Pour preuve, l’homme à qui nous rendons visite quatre jours après son arrestation, le Samedi dernier, est très amaigri et donne l’impression de souffrir d’un mal de pied… Preuves des séquelles de toutes les tortures subies.
MANIPULATION ET PRESOMPTIONS DE CORRUPTION
L’histoire racontée et écrite de la cellule de la Brigade Territoriale de MAGA rappelle qu’en 1987, elle avait avalé dix hommes y gardés-à-vue .Ceux-ci mourraient suffoqués. Aujourd’hui, notre passage permet de constater que les six occupants, ne sont pas tous enregistrés dans la main courante et que leur séjour sans plainte contre eux, a dépassé les délais prévus par la loi. Aussi, avons-nous appris que, cette manière de garder longtemps des gens sert de fond de commerce dans ce sens que, les libérations s’obtiennent sous caution …. La suite se comprend. Nous formulons le vœu de ce que, le polygame de seize enfants qu’est M. Oumar WALNANKAYE puisse être libéré…… »
Archives ODH