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NGOUANE WANIE parle

Vous êtes nommé depuis le 13 Janvier 2012 au prestigieux poste d’assistant à la direction générale de la Fondation SCHULZENTRUM. Que cela veut dire en termes plus simples ?

Simplement que je représente à Mora, Madame la fondatrice qui habite de façon permanente la ville de Yaoundé. C’est tout.

Mais apparemment la fondatrice semble ne pas vous reconnaître dans ce rôle, lorsqu’on scrute de près la crise qui secoue votre Fondation ? Vous êtes confondu aux autres employés et elle a vous a nommément accusé d’avoir emporté huit millions de nos francs de ses caisses ?

(Sourire ironique) C’est de la fabulation. Elle a l’art d’humilier et de ridiculiser ses contradicteurs. Elle ne fait confiance à personne. Dans une structure bien organisée, ses déclarations de l’heure auraient suffit  pour qu’elle me démît  de mes fonctions[1] que j’assume depuis 5 ans et sans fautes. De quels fonds d’ailleurs et depuis quand ? Pourquoi m’a-t-elle toujours fait confiance avant sa lettre du 11 Septembre dernier ?

Mais comment en arrive-t-on là ?

Je n’en sais rien. Mais tout compte fait, connaissant ses méthodes et imprégné des réalités de la structure, j’ai pris position en faveur  du personnel ( ndlr : contre les intérêts de la fondatrice) le 24 Avril dernier au cours d’une réunion urgente convoquée par le 1er  Juge et à laquelle prenaient  part  le staff de l’Établissement, les parents d’élèves et toutes les autorités civiles et militaires de la place. Cette réunion de crise avait pour objet celui de résoudre la crise financière. Je suis convaincu que le désamour entre la fondatrice et moi naît ce jour-là…

En quoi consistait votre prise de position ?

J’avais dans mon rôle présenté la situation financière globale de l’Établissement, chiffres à l’appui non sans préciser que  la crise que nous vivions était à tout point de vue, inacceptable et insensée. De ces propos, le Juge d’Instruction ordonna que lui soit présenté le fond de la caisse. C’est ainsi que M. NDOULA ZAPGA, le financier, avec à sa suite le Commandant de Compagnie de Gendarmerie, deux éléments du Commissariat Spécial et M. MAHAMAT AOUDI le contrôleur financier étaient allés ouvrir le Coffre-fort et en avaient retrouvé la somme de Deux millions trois cent mille francs, placés depuis lors sous SAISIE CONSERVATOIRE par un huissier.

2.300.000F retrouvés dans votre coffre-fort, est-ce fameux pour croire que la Fondatrice serait de mauvaise foi dans sa logique de non-paiement de vos arriérés de salaires ?

Convenez  avec moi que la somme trouvée n’est que le reflet d’un jeu dont elle maîtrise les règles.  Je lui fais régulièrement des transferts à hauteur de millions et l’on ne saurait conclure au vue de cette découverte que Mora ne produit rien.

Comment pouvez-vous appuyer votre position ?

  • Pour le premier trimestre, soit entre le 13 Juillet et le 26 Décembre 2016, nous avons encaissé la rondelette somme de 22.130.800F ;
  • Les entrées du 2è trimestre s’élèvent à : 4.744.500F ;
  • Les entrées du 3è trimestre sont assurées par Mme AÏSSATOU et M. AOUDI et sont dans l’ordre des millions de nos francs. Le tout s’élève à trente trois millions cinq cent mille de nos francs encaissés pour le compte de l’année scolaire 2016-2017.

Ce qui précède s’ajoute aux subventions du gouvernement qu’elle reçoit chaque année. Comment donc expliquer qu’avec plus de 30 millions perçus par nos mains nues, nous soyons sans salaires ? Actuellement, trois Agents d’Appui et Vingt-huit vacataires attendent que leurs arriérés leur soient payés. Comment parviendraient-ils à rentrer dans leurs droits ?

Comment expliquez-vous des Entrées au mois de Juillet ?

Justement, les inscriptions habituellement commencent en Juillet. Excepté cette année scolaire qui a abouti au deuil que nous portons.

Elle aurait fait valoir des arguments dans le sens de justifier vos arriérés par ses charges managériales ?

Quelles charges ?  Elle ne loue pas, les cotisations CNPS qu’elle prélève ne sont pas toutes versées…Nombreux sommes-nous sans affiliation à la CNPS. Et pourtant  les résultats sont convaincants et l’effectif d’Établissement chaque jour croît. Avant la rentrée avortée, l’effectif du primaire s’élevait à 667 élèves pour la dernière année scolaire.

Propos recueillis par  Issa MOHAMADOU

 

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