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Lorsque le mensonge use de toutes les pistes pour être érigé en loi, par des défenseurs de la loi, en faveur des hommes de « poids » et sans foi.

Regard sur le folklore qui met aux prises messieurs HAHAD MATARI et TEKOM NDOURBI Arrondissement de KOZA, Département du Mayo-TSANAGA, Région de l’Extrême-Nord.

LES  PRINCIPAUX  ACTEURS

  • TEKOM NDOURBI (TN) :

Un homme aux apparences dynamique qui réclame son droit de jouissance sur un terrain occupé par HAHAD MATARI  (HM). Après une vaine tentative en 1989 de dégager HN dudit terrain, il revient 23 ans après, c’est-à-dire en 2012 avec de nouveaux arguments, de nouvelles armes, de nouvelles méthodes de reconquête spatiale. La victoire est mi-teinte. TN réussit à obtenir la moitié de l’aire disputée. Malgré tout, l’affaire est au Tribunal….

  • HAHAD MATARI (HM) :

Principal adversaire de TN, brille dans ce scénario par la constance. Ses déclarations au sujet du litige, sont restées les mêmes en l’espace de 23 ans. En marge de la scène obscène qu’il vit, il y a lieu de regretter que la sentence administrative d’Avril 2012 qui consacre la perte de son contrôle sur une partie du terrain litigieux, n’a pas tenu compte de son investissement. C’est ainsi que, de la décision à l’acte, TN a détruit tous ses jeunes plants : Arachides, haricot, mil, maïs, etc. sans en mesurer la conséquence…..Et pourtant !

LES  FAITS

Aux crépuscules  de l’année 1988, M. TEKOM NDOURBI porte plainte contre HAHAD MATARI  qu’il reproche d’occuper illégalement les terres de ses parents. La Commission d’Arrondissement de règlement de litige foncier de la sous-préfecture de KOZA se penche sur le dossier, auditionne toutes les parties et tranche en Janvier 2009. M. TEKOM NDOURBI est débouté dans ses revendications et les droits de jouissance de HAHAD MATARI  approuvés (Voir PV en Annexe n°1) Le précédent (M. TEKOM NDOURBI) n’interjette pas appel. Il se tait et se terre.

23 ans plus tard et plus précisément à l’aube de l’an 2012, il refait surface avec une nouvelle plainte, pour les mêmes motifs et curieusement avec de nouveaux arguments qui ne complètent pas les précédents, mais les supplantent  purement, allégrement et indécemment. La Commission d’Arrondissement de règlement de litige foncier de la sous-préfecture de KOZA saisie se penche à nouveau sur le cas, refuse de prendre en compte les clauses du PV de 1989, refuse de procéder à l’analyse comparée des arguments actuels et ceux d’hier (1989) mais tranche ; oui elle tranche en faveur du requérant  M. TEKOM NDOURBI qui  illico s’empare de la moitié de l’aire disputée.(Voir PV en Annexe n°2) Il doit certainement souhaiter du fond de cœur qu’une autre Commission d’Arrondissement de règlement de litige foncier de la sous-préfecture de KOZA  dans les toutes prochaines années ne vienne elle aussi pas, remettre en question les clauses actuelles. C’est de bonne guère. Surtout  notre ignorance des subtilités du droit nous entretient autour d’une question, celle de savoir s’il est juridiquement élégant que le PV d’une Commission d’Arrondissement de règlement de litige foncier soit remis en cause par une autre Commission du même Arrondissement, en l’espace de deux décennies et autour des mêmes protagonistes….

Par-dessus tout, le  PV de 2012 a tout le mérite d’épouser l’esprit Salomonique dans ce sens qu’il  tranche court en satisfaisant plus ou moins les attentes de toutes les parties, source de paix.  Cependant il y a lieu de regretter d’une part qu’il est bâti sur des bases mensongères et de menaces  et que d’autre part, il n’ait pas tenu compte des biens d’ HAHAD MATARI qui sont détruits aussitôt la sentence prononcée. Sur ce point, une autre question est de savoir si ces clauses tiendront dès lors que M. GUEKEME fils de TEUKEM, en service à l’aéroport de N’Gaoundéré déclare  au sujet dudit champ et devant  GANAYE Etienne, fils de MATARI que, « si je n’arrache pas ce champ, ce que je n’ai pas fréquenté ». En d’autres termes l’action de M. TEKOM NDOURBI tourne plus essentiellement autour d’une épreuve de force qu’elle ne repose sur des intentions sincères et logiques. La messe est dite !

ANALYSE : LA LOI DU QUINION

         Ce qui précède force à remarquer que M. TEKOM NDOURBI n’a pas eu assez d’arguments pour convaincre et qu’à ce jour, ce qu’il considère comme « victoire », n’est qu’un aveu des micmacs qui ont sous-tendu ses multiples démarches. Le bon sens jusqu’à cette étape le déboute, la logique l’écarte et la justice mérite de le confirmer. Il faut pour appuyer cette approche procéder par la loi du quin-ion, c’est-à-dire les cinq faiblesses en « ion » qui atrophient et affaiblissent  la démarche de M. TEKOM NDOURBI.

  • CONTRADICTION :
  1. En ANNEXE N°1 et dans sa déclaration du 04 Janvier 1989, parlant de l’origine du champ, TEKOM NDOURBI donne deux versions qui ne tiennent pas. D’abord «  c’est mon oncle DAOKARA qui (….) l’a confié à MATARI » avant de souligner plus loin que «  c’est mon frère DIKAI qui a confié ce champ à MATARI ».
  1. En ANNEXE N° 2 parlant en 2012 des origines du même champ, TEKOM NDOURBI change de ton et déclare cette-fois que, c’est son père NDORBI qui le céda à MATARI
  • CONFUSION :
  1. TEKOM NDOURBI dit que son père confia ledit terrain aujourd’hui litigieux à MATARI, à des fins agricoles…pour plus tard nous informer que l’acte du père fut consécutif à une dispute entre lui (TEKOM NDOURBI) et son père (Voir  Annexe n° 2)
  • RÉBELLION

Des propos de M. TEKOM NDOURBI, nous retenons qu’il fut un fils pas assez tendre vis-à-vis de son père….Cela  se vérifie dès lors qu’il affirme  lui-même que, la cession par son père du terrain à MATARI, est consécutive  à « une dispute qu’il eût avec son père ». Comment peut-on admettre que suite à un malentendu entre un père et un fils, le premier prive au second tout ce qu’il a de cher pour  l’offrir à un inconnu ? Pour qu’une telle colère produise des effets aussi graves, il faudrait vite comprendre que le père ait perdu toute l’estime en sa progéniture lequel, de toutes les façons aurait refusé de se soumettre. Et que devient un fils insoumis, une fois adulte ?

  • MANIPULATION
  1. Il nous revient que la descente de terrain qui précède l’élaboration du PV du 26 Avril 2012 survient à l’insu des deux parties, ce qui écarte d’emblée les avis contradictoires qui auraient mis en difficulté le camp de M. TEKOM NDOURBI seul visible sur le terrain.
  1. Le PV du 26 Avril 2012 (Voir annexe n°2)  serait   Selon des témoignages recueillis sur le terrain, la descente a eu lieu en Mai 2012 et le PV ne saurait être établi un mois plus tôt.
  1. La procédure d’immatriculation de terrain devrait faire l’objet d’une publicité au niveau de la Sous-préfecture. Or, si les nouvelles qui nous sont parvenues sont fondées, La procédure d’immatriculation initiée par M. TEKOM NDOURBI s’est déroulée incognito et en l’absence des voisins dudit terrain.
  1. En 1989 au moment du dénouement de la même crise, le LAMIDO n’avait pas pris la position actuelle. Pour lui, MATARI fut le digne propriétaire dudit terrain. En 2O12 il aurait (Voir annexe n° 3) d’abord refusé de se prononcer sur une affaire tranchée depuis 23 ans, avant de rebondir en utilisant contre MATARI, la thèse tribale qui l’affaiblit comme allochtone tout en  favorisant M. TEKOM NDOURBI  l’autochtone.
  1. Pourquoi le silence du Préfet suite à la requête du 30/5/2012 de MATARI HAHAD (Voir annexe n° 3) ? Pourquoi le mutisme du Commandant de la Brigade de gendarmerie de KOZA, après la correspondance de MATARI HAHAD  le 20/6/2012 (Voir  annexe n° 4) ?
  • CORRUPTION

Au demeurant, tout ce qui précède n’est autre que le lit de la corruption. « As you make your bed, so shall you lie on it ». Pour y parvenir, il faut instrumentaliser les gens, pour réussir à faire changer d’avis ou  fabriquer de faux arguments il faut aussi  se déployer sur d’autres espaces non conventionnels. Et le cas de figure fait lire en filigrane, une succession d’idées cousues, mal conçues, mal agencées, mal présentées….Comment ne pas regretter qu’au du bout de compte, la paix civile soit gravement menacée parce qu’à un certain moment donné, les plus nantis font usage de leurs moyens colossaux pour « perturber » le cours des enquêtes et l’issue des procès ? L’ (Annexe n°4) s’inscrit dans cette approche ? Aussi pensons-nous qu’une mauvaise procédure fait déjà le lit d’un procès qui finit toujours par étaler les faiblesses de notre justice. L’annexe n° 5 ci-contre jointe en dit assez long….

Fait le  18 Mai 2013

Emmanuel  MOMO

avec la Collaboration de  OUSMAN DADANGUI